Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. Juste un peu de mal à suivre le rythme… J5- 75e Festival de Cannes : c’est le jour de la mémoire.
Jour de mémoire
Ce J5 – 75e Festival de Cannes a finalement commencé hier soir puisqu’il convoque la mémoire, le sujet de Revoir Paris d’Alice Winocour. Mais, le poids du vécu nous poursuit aujourd’hui.
La mémoire d’une grandeur passée en ce qui concerne la Sicile. Cette région d’Italie veut redevenir une terre de tournage et vantait sa lumière exceptionnelle, l’excellence de sa gastronomie, la qualité des techniciens et la variété de paysages spectaculaires peu connus ou peu filmés repartis sur un territoire restreint – ce qui facilite les déplacements.
Il a même été question de la modernité des femmes siciliennes dont une, la réalisatrice Michela Scolari y tourne une romcom Sicilian Holidays tandis que HBO et Disney y préparent chacun une série. La Sicile «ce pays aux 1000 scénarios » selon la baseline, et depuis longtemps : L’Avventura, Cinema Paradiso, Milena… ont été tournés sur place.
Un quart d’heure plus tard, au Palais Miramar, il s’agit cette fois d’accepter un deuil, tout en faisant ce travail de mémoire nécessaire pour avancer dans sa vie. Ainsi peut aussi se résumer Tout le monde aime Jeanne la romcom avec Blanche Gardin et Laurent Lafitte que signe Céline Devaux pour son premier long.
C’est plaisant, bien écrit avec un univers visuel qui mélange animation et images réelles vraiment fort et original et pourtant pas vraiment enthousiasmant. Trop appliqué peut-être et sans que les acteurs ne soient surprenants.
J5 – 75e Festival de Cannes : la mémoire du théâtre
J’enchaine avec Les Amandiers de Valérie Bruni-Tedeschi dont je m’étais lassée des récits trop narcissiques de pauvre petite fille riche. Rien à voir cette fois-ci alors même qu’elle se remémore sa jeunesse au moment où elle rejoint l’Ecole du théâtre des Amandiers au milieu des années 1980 alors qu’il était dirigé par Patrice Chéreau.
Elle n’y joue pas, a confié son rôle à Nadia Tereszkiewicz. La fluidité de direction d’acteurs, une bande de jeunes magnifiques, tous excellents, et la subtile reconstitution des années 1980 font de ces Amandiers-là un film formidable, émouvant, très réussi. Même Louis Garrel qui joue Chéreau est bluffant !
Matrimoine
Le temps de déposer mon ordinateur que je trimballe depuis ce matin – bénie était cette époque où ils étaient mis à disposition à la salle de presse avec des ténors de l’informatique à dispo!- et je repars pour le cocktail Margarita que le distributeur de films de patrimoine – la mémoire du cinéma donc –Malavida organise pour la présence à Cannes Classics de son 7e en quelques années, il s’agit cette fois des Petits marguerites, Film culte et mal élevé de Vera Chytilova.
Nous sommes sur une jetée en surplomb de la mer à droite du port et sur la belle plage de Cannes. C’est à la fois doux, tranquille et reposant… Je prends le temps de discuter avec l’équipe de Malavida, puis avec Samuel Douhaire, le rédacteur chef Ecrans de Telerama et avec Marcos Uzal, celui des Cahiers du cinéma. C’est sympathique, intéressant, apaisant… je zappe la fête, ravie de ma journée.