En boucle
d’Ethan et Joel Coen
Depuis que son duo musical a pris fin, Llewyn Davis, un guitariste et chanteur folk, tourne en rond. Sans argent (son album solo n’a pas marché), il se produit toujours dans le même bar du Village à New York (on est au début des années 60), erre de canapés en plans foireux, à la recherche d’un sens à sa vie et pourquoi pas d’une issue à ce cercle infernal. La trouvera-t-il ?
En rond
Le nouveau film des frères Coen a ceci d’étonnant : il pourrait difficilement être mieux écrit, mieux filmé, mieux interprété, mieux centré sur son personnage qu’on ne quitte pas une minute et pourtant, il est loin d’être enthousiasmant, passionnant. Sans qu’on s’y ennuie vraiment. Le rythme, lent, semble d’abord un atout quand les deux réalisateurs prennent le temps d’écouter leur héros chanteur, en le filmant en gros plan…
Non pas qu’il faille absolument un héros positif à un film, mais ici, sa constante indécision, son refus de l’engagement et du dépassement de ses paradoxes finissent par avoir raison de l’intérêt qu’on lui porte, et par ricochet que l’on porte au film.
Fabuleux Oscar Isaac
Le film a reçu le Grand prix au Festival de Cannes 2013.
Avec Oscar Isaac, Carey Mulligan, John Goodman, Garret Hedlund, Justin Timberlake…
2012 – USA – 1h45
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