Tomber en amour
Sans filtre
Rien que de très normal, sauf que Gabrielle et Martin sont déficients mentaux. Ce qui signifie que leur quotidien est organisé par leurs proches ou par leur institution, leur intimité aussi. Même s’ils apprennent à s’autonomiser, leur entourage ne semble pas prêt à accepter qu’ils se fréquentent et qu’ils s’aiment. Au fur et à mesure qu’ils se croisent chaque semaine pour chanter, leurs sentiments réciproques deviennent tellement forts qu’il semble de plus en plus impossible de les séparer.
Et sans tabou
Sur le papier, le pitch est typiquement tout ce qu’on redoute de voir au cinéma. Sur écran, c’est autre chose. En filmant cette histoire comme un documentaire, en s’attardant avec tendresse sur ses personnages et sur leur quotidien compliqué, Louise Archambault réussit à déjouer tous les pièges qui semblaient tendus.
Là, au contraire, on s’attache tellement à Gabrielle et à sa détermination à pouvoir aimer Martin, que sa bataille pour la reconnaissance de son intimité, de ses sentiments devient un combat dans lequel on la soutient. A fond. Sa volonté de vouloir simplement aimer, comme quiconque, devient une conquête émouvante dans laquelle, à défaut de pouvoir l’aider, on se surprend à se refuser de la juger, voire à l’encourager dans la recherche de son bonheur.
De Louise Archambault, avec Gabrielle Marion-Rivard, Alexandre Landry, Robert Charlebois…
2013 – Canada – 1h44
Les autres films du 16 octobre chroniqués sur cine-woman :
- – 9 mois ferme d’Albert Dupontel
- – Mademoiselle C, documentaire de Fabien Constant
- – Au bonheur des ogres de Nicolas Bary
- – L’extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S Spivet de Jean-Pierre Jeunet
- – Léo et Fred, film d’animation de Pal Toth
- – Le prince Nezha triomphe du roi Dragon, film d’animation chinois de Wang Chuen
- – Turbo, dessin animé de David Soren