Eva
Benoît Jacquot et son Eva étaient en compétition à la Berlinale 2018 et on se demande bien pourquoi. Sortie en salle le 7 mars.
Duel à la neige
Bertrand (Gaspard Ulliel) a hérité d’une gloire qu’il ne mérite pas. Après un premier succès qui lui a ouvert toutes les portes, il est attendu au tournant. Est-il seulement capable de conduire sa vie ?
Sommé d’écrire, il se met à chercher une idée. Il trouve un personnage, l’énigmatique Eva qui le fascine d’autant plus qu’elle échappe à son contrôle. Alors qu’il essaie de se l’accaparer pour sortir de l’impasse de sa propre vie, elle se révèle bien plus coriace que prévu. Car Eva a un vrai vécu. Ce qu’ignore Bertrand.
Une Eva bien dotée
Sorte de thriller psychologique qui ne s’assume pas, Eva est un film mineur de Benoît Jacquot qui a pourtant bénéficier de bien plus de moyens que pour le fauché A jamais, son opus précédent, bien plus envoûtant.
Eva a pourtant de beaux arguments. Un casting haut de gamme – Isabelle Huppert, Gaspard Ulliel et Marc Barbé, cantonné une fois de plus au second rôle de méchant-. Un scénariste star, Gilles Taurand, inspiré d’un roman de James Hadley Chase. Et un cadre luxueux, le lac d’Annecy et ses hôtels de luxe, la station de ski de Manigod. Mais sans une histoire bien tenue et bien racontée, tout cela ne vaut pas grand chose.
Sans relief
Cinéaste du trouble et l’inconscient, Benoît Jacquot n’est pas un réalisateur de l’espace. Il échoue ici à se servir des décors pour donner du relief à son « suspense ». La montagne, ses routes sinueuses et enneigées, le lac sont filmés platement.
On ose à peine imaginer ce que les frères Larrieu auraient fait d’un sujet et d’un décor pareils. Ah si! On sait et on vous recommande de(re)voir L’amour est un crime parfait, sur une intrigue de faux semblants proche et envoûtée par les lieux. Réussie, celle-là.
De Benoît Jacquot, avec Isabelle Huppert, Gaspard Ulliel, Marc Barbé, Julia Roy…
2018 – France – 1h40
Eva de Benoit Jacquot est en compétition officielle à la Berlinale 2018. Sortie prévue en France le 7 mars 2018.
Berlinale Jour 2 - Cine Woman
20 février 2018 @ 10 h 02 min
[…] peu du lieu? Surtout que j’ai prévu de mettre deux critiques, celle de Transit et celle d’Eva, en ligne ainsi que le journal du Jour 1. Et que cela prend du temps, beaucoup de […]
Cerevisia
20 mars 2018 @ 2 h 00 min
Merci Véronique LE BRIS!