Ernest et Célestine sur l’amitié entre une souris et un ours est une adaptation très douce, très tendre des albums de Gabrielle Vincent, réalisée par le jeune Benjamin Renner et dialoguée par Daniel Pennac. Superbe.
L’ours et la souris
Un dessin à l’aquarelle, une histoire d’amitié et de tendresse hors norme et hors du temps, un réalisateur débutant, tel est le miracle d’Ernest et Célestine.
Dans le monde de Célestine, celui des petites souris qui vivent sous terre, dans un monde bien organisé et à elles seules, l’ours est perçu comme absolument terrifiant. Il n’aurait qu’une envie : croquer le plus de rongeurs possible pour nourrir sa grosse carcasse. La jeune Célestine ne comprend pas qu’on puisse être aussi méchant. Quand elle rencontre Ernest, un musicien affamé, elle n’a pas vraiment peur.
Ernest et Célestine, un miracle de l’animation française
Elle le convainc de ne pas la manger toute crue et de l’aider plutôt à assumer sa passion : dessiner quand son entourage a, pour elle, un destin tout tracé. Elle sera dentiste comme toutes les souris. Il décide de la protéger.
Adapté des albums de Gabrielle Vincent, l’amitié d’Ernest et Célestine est un miracle de l’animation française. Une histoire hors du temps magnifiquement mise en image, en aquarelle même, par un jeune réalisateur de 24 ans, Benjamin Renner, astucieusement animé par le duo belge Pic Pic André et merveilleusement racontée et dialoguée par l’écrivain Daniel Pennac.
Une apologie tendre de la tolérance
Tout est réussi : l’intrigue est riche et variée, peuplée de personnages et de situations toutes justes, les dessins sont d’une maîtrise infinie, la relation idéale entre l’ours (l’adulte) et l’enfant (la souris) subtilement décrite et parfaitement équilibrée.
Il faut voir ce magnifique conte d’aujourd’hui, cette apologie nécessaire, tendre et drôle de la tolérance et de la différence qui a eu les honneurs de la Quinzaine de réalisateurs, à Cannes en 2012. Ce qui est suffisamment rare pour être noter…
Dessin animé de Benjamin Renner, Vincent Patar et Stéphane Aubier, avec les voix françaises de Lambert Wilson, Pauline Brunner…
2012 – France – 1h19
A partir de 4 ans