Une bouteille à la mer
Pour appréhender par elle-même le conflit israélo-palestinien, une adolescente de Jérusalem envoie une bouteille à la mer de Gaza. Un jeune homme lui répond et lui explique…
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Pour appréhender par elle-même le conflit israélo-palestinien, une adolescente de Jérusalem envoie une bouteille à la mer de Gaza. Un jeune homme lui répond et lui explique…
La rébellion adolescente peut prendre des formes étranges. C’est le propos de 17 filles de Delphine et Muriel Coulin. Dans leur premier film, elles transposent un fait divers américain en Bretagne. Et en profitent pour interroger le féminin. Passionnant.
« T’as aimé le Marsupilami? « . « Ben non, rien que la scène du Chihuahua, ça suffit à me dégouter du film ». « Qu’est-ce qu’ils ont tous avec, alors? » « T’inquiète, ça doit être un truc de mecs, on peut pas comprendre »… Je n’ai pas épluché toutes les critiques mais c’est vrai que la majorité étant masculines (je relate plus haut une discussion avec une consoeur, à l’esprit très large), on peut dire que le film d’Alain Chabat a été SOU-TE-NU. Même si ce n’est pas ça qui fera son succès public. Moi aussi, j’ai trouvé nulle cette scène du Chihuahua qui se soulage dans l’oreille de Jamel, comme j’ai trouvé pathétique le final de Lambert Wilson en Céline Dion. Et comme le début du film manque sérieusement de rythme, que les blagues sentent la naphtaline, que Jamel et Chabat sont exactement comme il y a dix ans, … je n’ai pas trouvé grand chose pour sauver le film. Et plus j’y réfléchis, moins j’en trouve.
Inutile de me balancer « t’aimes pas rire, t’aimes pas la BD, t’aimes pas Chabat« …. etc, parce que j’adore rire, Franquin et j’aime bien Chabat (j’adore Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre). Mais c’est vrai que je n’aime pas l’humour potache, facile, de mec-qui-n’s’assume-tellement-pas-qu’il-doit-s’habiller-en-robe-à-paillettes-pour-avoir-l’impression-d’être offensant, politiquement incorrect ou tout simple drôle. Bref, je n’aime pas cet humour de mec-là, gras, sans finesse et je suis sûre que pleins de filles ne s’y retrouvent pas non plus, même si elles n’osent pas trop le dire. Sur Facebook, une autre collègue disait qu’elle trouvait les gags du film embarrassants. Je suis d’accord avec elle, même s’ils ne me choquent pas : je les trouve bêtes et pas marrants du tout. Débiles en un mot.
Allez, Chabat, grandissez un chouïa, je suis sûre que vous êtes capable de bien mieux. De beaucoup mieux.
Cloclo, le biopic que Florent-Emilio Siri consacre au chanteur Claude François, permet de comprendre l’idole pop française, pas forcément d l’aimer.
La 62e Berlinale ouvre ses portes aujourd’hui et jusqu’au 19 février prochain. Au programme ce soir : Les Adieux à la reine, le film que le français Benoît Jacquot consacre à la Reine Marie-Antoinette avec Diane Kruger, en reine de France, Léa Seydoux, en confidente, Virginie Ledoyen et Noémie Lvovsky en dames de Cour.
Pour tout dire, j’aime beaucoup le Festival de Berlin où je suis allée quelquefois.Parce qu’il se passe à Berlin, dans tout Berlin et que c’est une ville exceptionnelle. Parce que son QG est sur la fameuse Postdamer Platz, le nouveau centre névralgique de la ville réunifiée, qui fut, du temps de la partition, un no man’s land glaçant, inimaginable aujourd’hui.Parce que l’ambiance est à priori beaucoup plus froide qu’à Cannes (là, il y fait – 9°c, comme à Paris en somme!, une température idéale pour remplir les salles de cinéma), mais qu’en fait, c’est beaucoup plus chaleureux. Parce que le Festival est remarquablement organisé, qu’on y côtoie autant de stars que du « vrai » public (pas de notables qui ne vont au cinéma qu’une fois l’an pour sortir la robe longue) et qu’on réussit à parler aux uns et aux autres. Parce que la sélection est généralement accessible et parfois même décevante… Qu’attendre justement de cette édition 2012?
Quelques bonnes surprises : celle de découvrir Isabelle Huppert, Captive chez Brillante Mendoza, Léa Seydoux dans deux films de la compétition, chez Jacquot et aussi chez Ursula Meier dans L’enfant d’en haut, comme Noémie Lvovsky à l’affiche des Adieux à la reine et d’A moi seule de Frédéric Videau, aux côtés d’Agathe Bonitzer et d’Hélène Fillières ou encore Aïssa Maïga dans Aujourd’hui d’Alain Gomis, autre compétiteur. Sinon, il y a aussi Kristin Scott Thomas dans Bel Ami, présenté hors compèt, Juliette Binoche pour Elles, section panorama… Voilà le tableau côté actrices… Mais, justement, à part elles, où seront les femmes à Berlin, cette année?
Une seule réalisatrice est en lice pour l’Ours d’Or : la suisse Ursula Meier. décevant pour un festival qui détient pourtant le record de récompenses suprêmes accordées à des réalisatrices. En moins d’une décennie, deux femmes ont obtenu cette reconnaissance. Jasmila Zbanic, en 2006, pour Sarajevo, mon amour, et Claudia Llosa, en 2009, pour Fausta. Pour mémoire, seule Kathryn Bigelow a remporté l’Oscar du meilleur réalisateur et Jane Campion, une Palme d’Or.
Il y a bien aussi Phyllida Lloyd pour La Dame de fer, mais le film est présenté en séance spéciale, qui vaut, c’est vrai, un Ours d’honneur à sa principale interprète, Meryl Streep.
Même la composition du jury est décevante: 2 femmes sur 8 membres, Charlotte Gainsbourg et Barbara Sukowa, soit 25% du total, mais Berlin nous avait toujours habituées à mieux.
On se rattrapera comme souvent en reconnaissant que les femmes seront souvent le principal sujet des films, qu’il s’agisse de Jayne Manfield, de Barbara, de Tabu ou même de Rebelle de Kim Nguyen qui va clore la compétition. Parce que c’est l’histoire incroyable et sordide d’une enfante soldate été slave et que c’est mon ami Pierre, producteur québécois, qui l’a produit, qui va pour la première fois à Berlin et que selon lui, le film est une tuerie!
Réponse le samedi 18 février au soir.
La guerre est déclarée, c’est celle que Valérie Donzelli et son compagnon déclarent à la maladie de leur fils. A moins que ce ne soit la maladie qui leur donne cette urgence à vivre.