Jack est né le jour le plus froid du monde et son cœur en a gelé. On lui a remplacé par une horloge, qu’il faut remonter. Jack pourra vivre à condition de respecter scrupuleusement trois conditions : ne pas toucher à ses aiguilles, maîtriser sa colère et ne jamais tomber amoureux. Mais, il rencontre Miss Acacia, une jeune fille touchante et très myope dont il s’éprend immédiatement. Pourtant, la retrouver et la conquérir sera, pour lui, un long chemin semé d’embûches.
Du Dionysos pur jus
Cette histoire a d’abord été un roman à succès puis un album de Dionysos avant de connaître une troisième vie sur grand écran. Et c’est Mathias Malzieu, chanteur et guitariste de ce groupe de rock français, qui en est aux commandes. Le film est donc une nouvelle expression de leur univers, un peu inspiré de Burton en moins morbide ou de Méliès à qui il est fait clairement référence, et c’est évidemment ce qui fait à la fois son originalité et son unité.
Malgré sa texture à l’ancienne, son ancrage à la fin du XIXe siècle, cette comédie musicale est résolument moderne, grâce à ses interprètes familiers (Olivia Ruiz, Grand corps malade et Dionysos bien sûr) tout en gardant le charme d’un conte merveilleux, d’une aventure enlevée, riche en rebondissement. Une belle surprise !
De Mathias Malzieu et Stéphane Berla . Voix de Mathias Malzieu, Olivia Ruiz, jean Rochefort, Arthur H, Grand corps malade..
Vendredi 28 février, aura lieu la cérémonie des César orchestrée par Cécile de France et présidée par François Cluzet et pendant laquelle Quentin Tarantino remettra un césar d’honneur (!) à Scarlett Johansson, puisqu’aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. En attendant, Cine-Woman s’est adonnée au petit jeu des pronostics. Les voilà (la liste n’est pas exhaustive) :
Au Showeb du 28 janvier, étaient aussi dévoilés les films jeune public et pour ados. Voilà les principaux films que l’on attend. Avec pour commencer, le facétieux Rémy Gaillard, star du web et des 8-20 ans, dont la devise – C’est en faisant n’importe quoi qu’on devient n’importe qui – s’applique à son premier long métrage.
Mars
Le grand cahier, adapté du livre d’Agota Kristof (Pretty Pictures)
N’importe qui de Rémy Gaillard, toujours aussi con, toujours aussi drôle donc, mais est-ce que ça tient tout un film ? A voir (Wild Bunch)
Avril
Divergente, l’adaptation signée Neil Burger d’un best-seller mondial (sauf en France) avec la révélation actuelle : Shailene Woodley (SND) (photo)
Dancing in Jaffa, un documentaire sur un ancien champion du monde de danse de salon qui revient à Jaffa pour faire danser ensemble des jeunes juifs et palestiniens (Pretty pictures)
Clochette et la fée pirate, nouvelle déclinaison du personnage émancipé de Peter Pan (Disney)
Mai
Libre et assoupi, ou la vie quotidienne de trois ados qui peinent à passer à l’âge adulte, avec Baptiste Lecaplain, Charlotte Lebon et Félix Moatti (Gaumont) (photo)
Juin
A toute épreuve, une comédie sur le bac…judicieusement daté L avec Marc Lavoine et Lafouine (Gaumont)
Juillet
Les vacances du petit Nicolas ou la suite d’un succès typiquement français signé Laurent Tirard (Wild Bunch)
Planes 2 (Pixar – Disney)
Novembre
Astérix et le domaine des Dieux de Louis Clichy, écrit par Alexandre Astier ou le grand retour d’Astérix en BD, 3D (SND)
Décembre
Bob l’éponge 2 en 3D (Paramount)
Benoit Brisefer ou l’adaptation du BD franchouille de Peyo (pourtant belge) avec Gérard Jugnot et Jean Reno (Disney)
Mardi 28 janvier avait lieu le 3e Showeb, une présentation organisée par le Film Français, aux bloggeurs et gestionnaires de sites dédiés au cinéma. Environ 230 (oui, 230 !) « bloggeurs » étaient réunis à l’UGC Ciné Cité Bercy, à Paris, pour quelques 8h de projections de bande-annonce et autres présentations de films par une douzaine de distributeurs.
Le line-up Cine-Woman
Pas mal de premières images de blockbusters ou licences de films d’action et autres thrillers ont été dévoilées mais elles ne concernent pas cine-woman,
Voici les films à venir que j’ai retenus et dont je reparlerai au cours de l’année, parce que ils traitent de sujets forts, parce que ce sont des films de femmes, réalisés par des réalisatrices ou avec des premiers rôles féminins puissants ou tout simplement parce qu’ils donnent envie :
En février
Un été à Osage County, la confrontation familiale de Meryl Streep et Julia Roberts (Wild Bunch)
En mars
Diplomatie de Volker Schlöndorff, ou comment Paris a échappé à la destruction le 24 août 1944. Avec Niels Arestrup et André Dussolier (Gaumont)
Her de Spike Jonze (Wild Bunch)
La crème de la crème de Kim Chapiron, où la prostitution à HEC… (Wild Bunch)
Les gazelles, la nouvelle comédie de Mona Achache (Paramount)
Dans l’ombre de Mary ou la véritable histoire de Mary Poppins (Disney)
En avril
Une rencontre de Lisa Azuelos (Lol), une comédie romantique avec Sophie Marceau et un François Cluzet qui a rajeunit de dix ans (Pathé)
Avis de mistral de Rosa Bosch, pour info surtout (Gaumont)
Les yeux jaunes du crocodile de Cécile Telerman, où les coups de pute de deux sœurs, l’une intelligente et moche (Julie Depardieu) et l’autre belle (Emmanuelle Béart) (Wild Bunch)
Les chèvres de ma mère, un docu sur la transmission paysanne (Jour2fête)
En mai
Mademoiselle Julie de Liv Ullman, qui devrait naturellement passer par le Festival de Cannes (Pretty pictures)
Maléfique avec Angelina Jolie, dans le rôle de la sorcière de la belle au Bois Dormant (Disney) (extrait avec la chanson chantée par Lana del Rey)
Grace de Monaco d’Olivier Dahan, pas un biopic mais le récit de l’année charnière qui décida du sort de la Principauté, menacée d’être rattachée à la France, et du sort de Grace qui regrettait de ne plus être Kelly. Avec Nicole Kidman. Le film fait l’Ouverture de Cannes et sortira le même jour en France (Gaumont).
En juin
Swim little fish swim, une comédie new-yorkaise de Lola Bessis et Rubin Amar (Jour2fête) (bande annonce)
Sous les jupes des filles d’Audrey Dana, une comédie sur 11 femmes d’aujourd’hui avec le casting du siècle (Vanessa paradis, Isabelle Adjani, Alice Taglioni etc… (Wild Bunch)
Cet été
Palo Alto, chronique ado de Gia (une nouvelle) Coppola, avec James Franco entraineur d’une équipe de football féminine (Pathé)
Gemma Bovery d’Anne Fontaine, une adaptation contemporaine de Madame Bovary avec Gemma Arterton et Fabrice Lucchini (Gaumont)
Amour sur place ou à emporter, comédie romantique sur les différences culturelles (Gaumont).
Salsa fury, une comédie romantique dansante et endiablée (Studio Canal)
Second semestre
Samba d’Olivier Nakache et d’Eric Toledano, une comédie sur le thème des sans-papiers (Gaumont).
Respire, un drame sur la passion signée Mélanie Laurent (Gaumont).
Non datés
Before I go to sleep avec Nicole Kidman,un thriller sur la mémoire (UGC)
Suite française, l’adaptation du journal d’Irène Némirovsky, publié 50 ans après sa mort. Avec Michelle Williams et Matthias Schoenaerts (UGC)
Jean-Marc Vallée aime les destin forts de personnes ordinaires. Dans « C.R.A.Z.Y », son deuxième film, celui qui l’a fait connaître, il suivait un jeune garçon qui peinait à trouver sa place dans une fratrie écrasante et auprès d’un père envahissant.
La vie envoie des épreuves
Dans « Café de Flore » avec Vanessa Paradis, il s’intéressait à une femme dont la vie prenait du sens auprès de son enfant trisomique. Ici, pour son premier film américain, il suit à la trace Ron, un cow boy de Dallas pas dégrossi, qui apprend le respect des autres et la tolérance quand il découvre qu’il a le Sida.
Sans subtilité aucune, Ron tombe littéralement de sa selle quand il apprend qu’il est séropositif et qu’il ne lui reste que 30 jours à vivre. Quoi, lui, le mec viril qui buvait sa bière au comptoir et s’enfilait joyeusement des putes au fond de son mobile home, aurait la maladie des PD !
Le flou du fléau
On est en 1985 et personne n’a encore vraiment cerné le sida. On tâtonne sur les traitements, l’AZT a plus d’effets secondaires que bénéfiques. Et Ron va justement profiter de ce flou pour tester de nouvelles thérapies.
Grâce à elles, il tiendra 7 ans avant de rendre l’âme et prolongera la vie de nombreux infectés par le virus, la plupart issue de la communauté gay qu’il exécrait quelques années auparavant. Et puis, il va lutter contre les administrations américaines et les laboratoires pharmaceutiques pour les contraindre à améliorer les traitements.
Pauvre type
Voilà typiquement un film qui n’aurait jamais pu être tourné en France. Parce que ce genre de héros n’existe pas ou n’est pas glorifié chez nous, parce que lutter contre les autorités est à peu près sans issue ici, parce que remettre en cause l’ordre des choses en se faisant de l’argent est d’une immoralité inacceptable.
Ron est un péquenot et la leçon de vie qui lui est servie, il la prend par hasard. Qu’importe… Lui veut vivre et à n’importe quel prix. En fait, tout ce qu’il fait pour les autres, il le fait d’abord pour lui, juste pour ne pas crever. Un parfait anti-héros, en somme, antipathique. Mais, c’est justement ce qui est intéressant dans le film, un peu comme l’était Erin Brokovitch à son époque. Ils n’ont rien pour eux, on s’en détournerait si on les croisait mais ils vont changer le monde.
La vertu de l’opportunisme
Mais, c’est aussi la limite du sujet du film. Quel crédit leur apporter puisqu’ils n’avaient aucune ambition et aucun atout pour y arriver. Et c’est incontestablement ce qui nous met mal à l’aise : on n’y croit pas, on aimerait adhéré à la cause de Ron mais son opportunisme à tout prix nous détourne constamment de lui. Et non, Ron, la fin ne justifie pas tous les moyens !
Dallas Buyers Club est un des super favoris des prochains Oscars. Peut-être que Matthew McConaughey, qu’on a revu récemment dans Muds, raflera la statuette. Il se met en danger comme jamais dans ce rôle, devenant au fil des scènes un cadavre ambulant d’un maigreur effrayante. Pourtant, son jeu reste un peu linéaire, comme dans Muds, un peu gouailleur, un peu racoleur et finalement un peu trop travaillé, don faux pour être honnête.
Super Leto
Je préfère de loin l’interprétation sur le fil de Jared Leto, lui aussi maigrissisme qui impose le charisme de son personnage, sans jamais en faire trop.
De Jean-Marc Vallée, avec Matthew McConaughey, Jennifer Garner, Jared Leto
Le monde serait-il différent s’il été dirigé par des femmes ? Riad Sattouf (Les beaux gosses) prétend que non, mais en s’amusant à détourner le rôle traditionnel que jouent les deux sexes, il livre une parodie acerbe du pouvoir dans les pays musulmans et du sexisme culturel (donc ordinaire).
Homme au foyer et à touiller
Jacky (Vincent Lacoste) est comme tous les garçons de son âge. Il est cantonné au foyer à touiller la bouillie. Son rêve ? Aller au grand bal de la Bubunerie pour rencontrer l’héritière dont il est amoureux depuis toujours. Mais, l’accès au bal n’est pas donné à tous et lui a un casier particulièrement chargé : il est pauvre, sa mère meurt, son oncle est le pire ennemi du régime et ses cousins lui volent le précieux sésame qui lui aurait ouvert les portes du palais.
Cendrillon un peu modernisé (quoique) et plongé au cœur d’une dictature tenue d’une main de fer et depuis des générations par des femmes, « Jacky » est une satire courageuse et bien pensée du monde actuel et en particulier des régimes dictatoriaux des pays d’islam (mais pas que), de ceux qui vantent leur conscience de la démocratie pour mieux y interdire les libertés publiques, notamment celle d’expression.
Parodie réjouissante
Riad Sattouf est mi-syrien, mi breton, ce qui lui donne une liberté de vision et de ton inégalée dans notre cinéma français. Une crédibilité aussi. Sa tentative de décrire ainsi une réalité sordide et sur laquelle on ferme les yeux n’en est que plus inquiétante.
En faisant la fine bouche, sa parodie n’est pas complètement exempte de défauts (la toute fin par exemple est maladroite). Il n’empêche qu’elle a le mérite de monter l’ignominie de ces dictatures et la manière dont elles fonctionnent toutes : en s’appuyant sur des croyances idiotes (celle du chevalin), sur une armée solide (arbitraire et corrompue), sur la peur des populations et sur leur abrutissement.
Il était des fois…
Il montre aussi le formatage des contes de fées (celui de Cendrillon, ici) et la manière dont ils prédéterminent le rôle de chacun et de chacune. En le glorifiant, bêtement et sans aucune imagination, ni esprit de rébellion.
Finalement, avec sa comédie quasi moyenâgeuse (le vocabulaire inventé et la manière de parler sont à cet égard une trouvaille), Riad Sattouf vise en plein dans le mil : en pleine folie suicidaire syrienne et en plein retournement réactionnaire de la société française, contaminée par toutes les théories de repli les plus relou, la fameuse théorie du genre n’étant pas la moindre. Difficile d’être plus en phase… Réjouissant !
De Riad Sattouf, avec Vincent Lacoste, Michel Hazanavicius, Charlotte Gainsbourg, Anémone, Noémie Lvovstky…
2013 – France – 1h30
A venir une interview d’Anne-Dominique Toussaint, la productrice de Riad Sattouf.
Beaucoup d’entre vous connaissent la série télévisée du même nom, qui a connu un véritable succès en France et dans une centaine d’autres pays. Voici donc le film, pour le cinéma, tout à fait accessible, même si on ne connaît rien aux courts-métrages TV.
Insectes virtuels dans…
Dans la vallée d’un beau parc national – le film a été tourné dans les décors réels du Mercantour et des Ecrins -, une fourmi noire découvre un vrai trésor : une boîte de sucre. Elle décide de la rapporter à sa fourmilière, malgré les milliers d’obstacles sur sa route.
Le pire sera sans doute la guerre sans merci que lui livreront ses rivales les plus redoutables, les fourmis rouges. Contre toute attente, une coccinelle très maline va l’aider dans cette aventure…
… des décors réels
Ce film en 3D est avant tout une véritable prouesse technique : les personnages fictifs (les insectes) ont été intégrés dans les décors réels. Ce qui donne à cette amusante épopée une couleur très particulière.
La mission de la fourmi, rendue à hauteur d’insectes, sans aucun dialogue, finit toutefois par devenir laborieuse, malgré l’humour, le suspense et l’inventivité des scénaristes qui détournent nos déchets pour en faire des armes redoutables dans la guerre que se livrent les fourmis et leurs alliés.
La liberté et l’audace que s’accorde Lulu, on en a toutes rêver! Prendre la tangente sans calcul préalable, ne pas rentrer chez soi pour profiter du temps, du vent, des gens, de soi…
Rébellion féminine
Lulu est mère d’une famille de 3 enfants, exigeants forcément, et épouse d’un homme qui ne la voit plus depuis longtemps. Il la traite comme un meuble. Elle est utile (en gros, elle gère l’intendance familiale, docilement). Et il la veut comme ça. Mais, Lulu a des velléités d’indépendance : elle veut travailler. C’est d’ailleurs à l’issue d’un entretien d’embauche raté qu’elle met les voiles. Tranquillement, en se laissant aller aux rencontres éphémères, mais qui finiront par modifier sa vie.
Le cinéma a aussi vocation à faire rêver, et c’est justement ce qui ne va pas ici. La parenthèse de vie que s’offre Lulu a beau être sympa, elle ne donne pas envie. Pourtant, elle est loin d’être réaliste.
De fil en aiguille
Du coup, les événements se succèdent comme des mini-tranches de vie qui la rapprochent peu à peu du dénouement final, la confrontation avec sa famille, son mari.
Et puis, Lulu est un peu trop godiche, un peu trop cruche, pour qu’on s’attache à son personnage. Et bizarrement, Karine Viard, d’habitude assez subtile dans ses compositions, renforce encore cet aspect-là.
Par touches
Ce qui n’empêche évidemment pas quelques bons moments : le dîner romantique avec Bouli Lanners, la teinture de cheveux avec Claude Gensac… et le final étonnant, différent de la BD dont le film est adapté.
De Solveig Anspach, avec Karin Viard, Bouli Lanners, Claude Gensac, Corinne Maseiro…
Une citation tronquée de Paul Valéry – « Le vent se lève, il faut tenter de vivre »- donne son titre au dernier Miyazaki, d’après ce qu’il a annoncé. Et finir sa carrière sur un tel film est osé et inattendu.
Hommage à l’aéronautique
Le vent se lève est un hommage à Jiro Horikoshi, un ingénieur aéronautique japonais. Dès l’enfance, il n’a vécu que de ses rêves célestes puis a consacré sa vie à améliorer les performances des avions, sans enjeu militaire, ni affairiste. Il vit pour les avions et pour le vent qui les porte.
C’est grâce à un coup de vent qu’il a rencontré sa femme adorée au souffle malheureusement trop court. C’est aussi lui qui complique ses calculs mais qui le portera au sommet.
De haut vol
SI Miyazaki n’a rien perdu de sa poésie, ce film est surprenant. Il s’adresse à des enfants déjà très éveillés qui comprennent qu’on puisse vivre pour une passion. Ils doivent aussi assimiler le cheminement de cet ingénieur de haut vol qui passe par des étapes jamais explicitées mais qui définissent le contexte historique et politique de l’époque (la guerre, la course à l’armement..). D’où les doutes qui hantent Jiro.
Enfin, la seconde heure du film, est longue et répétitive et pénalise la magnifique première partie, celle où les talents du jeune homme se déploient et cela, malgré les difficultés qu’il rencontre (tremblement de terre, l’université brûlée etc…). Dommage car l’ensemble finit par devenir laborieux.
Alors que les Golden Globes lancent aux Etats-Unis la saison des récompenses annuelles du cinéma, en France, c’est son équivalent, les prix Lumières, remis par la presse cinéma étrangère qui ouvre les hostilités. La cérémonie a eu lieu lundi 20 janvier, à l’Espace Cardin à Paris et était présidée par Carole Bouquet. Et il y avait foule pour y assister.
Les femmes à l’honneur
Grazyna Arata, la présidente de l’Académie des Lumières, a ouvert la soirée en rappelant que « 2013 avait été une année en France une année exceptionnellement riche en beaux rôles féminins », tandis que Yamina Benguigui, ministre déléguée chargée de la Francophonie, tout en rappelant que la culture était un vecteur efficace pour changer les mentalités, s’est félicitée de l’arrivée de la première femme, chef d’un état d’Afrique Francophone.
C’est La vie d’Adèle, chap 1 et 2, qui sort grand vainqueur de cette année 2013. Ce film a recueilli quatre prix majeurs : celui du meilleur film, celui du meilleur réalisateur remis à Abdellatif Kechiche (retenu aux USA) , celui de la meilleure actrice, Léa Seydoux, récompensée en même temps pour sa prestation dans Grand Central de Rebecca Zlotowski et celui, bien sûr de la meilleure révélation féminine, remis à Adèle Exarchjopoulos. Léa Seydoux a précisé être ravie de recevoir ce prix pour « deux films importants ».
Deux autres films ont été sacrés deux fois: Grand central de Rebecca Zlotowski, prix spécial du jury et donc prix de la meilleure actrice et Guillaume et les garçons, à table! de Guillaume Galienne, meilleur acteur et meilleur premier film (lui aussi absent).
La Vénus à la fourrure de Roman Polanski est saluée pour son scénario, Raphaël Personnaz s’impose comme révélation masculine de l’année pour Quai d’Orsay de Bertrand tavernier et Marius de Daniel Auteuil, tandis que le prix de la photo revient à Thomas Hardmeier pour L’extraordinaire voyage du jeune et talentueux TS Spivet de Jean-Pierre Jeunet et que le prix du meilleur film francophone hors France revient à Nabil Ayouch pour Les chevaux de Dieu.
Enfin, deux hommages ont été rendus à Georges Lautner, qui n’a paraît jamais reçu de prix de toute carrière, et Patrice Chéreau par Dominique Blanc, tous deux disparus cette année, tandis qu’un pays entier était à l’honneur, la Belgique, représentée notamment par Yolande Moreau.
photos copyright Rachid Bellak
Palmarès :
MEILLEUR FILM La vie d’Adèle – Chapitres 1 et 2 de Abdellatif KECHICHE
MEILLEUR REALISATEUR Abdellatif KECHICHE
PRIX SPECIAL DU JURY Grand Central de Rebecca Zlotowski
MEILLEUR SCENARIO ORIGINAL ou ADAPTATION David IVES et Roman POLANSKI pour La Vénus à la fourrure de Roman POLANSKI
MEILLEURE ACTRICE Léa SEYDOUX dans Grand Central et La vie d’Adèle
MEILLEUR ACTEUR Guillaume GALIENNE dans Les Garçons et Guillaume, à table de Guillaume GALIENNE
REVELATION FEMININE DE L’ANNEE Adèle EXARCHOPOULOS dans La vie d’Adèle
REVELATION MASCULINE DE L’ANNEE Raphaël PERSONNAZ dans Quai d’Orsay de Bertrand TAVERNIER et dans Marius de Daniel AUTEUIL
PRIX HEIKE HURST du MEILLEUR PREMIER FILM Les Garçons et Guillaume, à table!
MEILLEUR FILM FRANCOPHONE HORS DE France Les Chevaux de Dieu de Nabil AYOUCH (France, Maroc, Belgique)
PRIX TECHNIQUE CST DE LA MEILLEURE PHOTO Thomas HARDMEIER (AFC) pour T.S. Spivet de Jean-Pierre Jeunet
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