Le désir résiste-t-il au temps? C’est la question posée par « Le voyage dans le passé », la nouvelle de Stefan Zweig dont Patrice Leconte s’est inspirée ici. Et bizarrement, ils y répondent de manière complètement opposée.
Ascension sociale
Friedrich est un jeune homme qui rêve de s’extraire de ses origines modestes. Il est embauché dans l’usine de Karl Hoffmeister et s’affirme rapidement comme un employé très efficace. Tant et si bien que Hoffmeister, malade, lui propose de devenir son secrétaire particulier et de s’installer chez lui.
Friedrich y voit l’espoir de réaliser ses ambitions. Il y découvrira aussi l’amour, en la personne de Lotte Hoffmeister, la jeune épouse de son patron.
Amours impossibles
Evidemment leur amour, même fort, même exceptionnel, est impossible à vivre, à consommer. Friedrich est d’ailleurs envoyé au Mexique par son patron. Les deux amoureux se font alors une promesse : vivre enfin leur passion à son retour. Mais, la première guerre mondiale éclate et son retour est sans cesse reporté…
Il finira par arriver. Friedrich et Lotte se retrouveront alors, fidèles à leur promesse… Et c’est là principale faiblesse de cette adaptation de Patrice Leconte: d’avoir modifié la fin de la nouvelle pour un happy end maladroit et auquel il est impossible de croire une seule seconde.
Deux points noirs
L’autre faiblesse est paradoxalement Rebecca Hall, actrice habituellement brillante, mais qui semble ici complètement engoncée dans ses habits, coincée dans l’expression des ses sentiments. On comprend mal comment Richard Madden, révélé par la série « Game of Thrones » et lui, pour le coup parfait d’un bout à l’autre du film, tombe raid amoureux de cette femme inaccessible.
En dehors de ces restrictions importantes, ce film en costumes, porté par les tensions qui annoncent la première guerre mondiale, reste un film très agréable durant une longue première partie mais son happy end est tellement aberrant qu’il remet en cause les qualités premières de ce beau projet, tourné en anglais. Dommage.
De Patrice Leconte, avec Rebecca Hall, Richard Madden, Alan Rickman
25 ans, 4 longs métrages et un cinquième, « Mommy » annoncé en compétition officielle du Festival de Cannes 2014. Xavier Dolan est pressé et doué. Et Xavier Dolan est centré sur l’intime disfonctionnel, sur l’incapacité d’une famille à respecter l’individualité de chacun, à tolérer chaque personnalité, à ne pas rejeter les marginalités.
L’intrus
« Tom à la ferme », comme ses trois films précédents est un film fort, puissant, un brûlot contre l’homophobie de la province, de la campagne. L’homophobie des champs.
Adapté d’une pièce de théâtre de Michel Marc Bouchard, le film reprend la trame de l’histoire de Tom. Jeune publicitaire de Montréal, branché, urbain, il débarque comme un cheveu décoloré sur la soupe dans une ferme éloignée de tout. Il y vient pour les funérailles de son amoureux et comprend très vite, que sans être malvenu, il n’y a pas sa place. Personne ne le connaît, personne n’a jamais entendu parlé de lui, personne ne veut surtout savoir qui il est, ni ce qu’il représentait pour le défunt.
Se mentir
Et pourtant, il reste. Subjuqué par cette famille apparemment soudée, fasciné par les travaux de la ferme qui semblent lui redonner une virilité timide, tenu sous la coupe de Francis, le frère aîné du mort qui, on le saura plus tard, est cantonné à son rôle de fils de la ferme sans aucune échappatoire possible.
Dans ce huis-clos pesant, rendu encore plus étouffant par les quelques lignes de fuites qui s’offrent à Tom et qu’il ne saisit jamais, Xavier Dolan signe un réquisitoire efficace et puissant contre les secrets de famille, contre le mensonge, contre les apparences, contre l’homophobie, contre l’intolérance… Avec pour l’objectif de montrer, comme l’écrit si bien Michel Marc Bouchard, « avant même d’apprendre à aimer, les homosexuels apprennent à mentir ». A se mentir aussi.
BO au top
La réalisation qui joue sur un étouffement progressif reprend avec intelligence les codes du thriller, misant autant sur la terreur psychologique que sur la violence physique , le tout étant emporté par une mise en musique éblouissante. Ce qui n’a rien d’étonnant tant c’est une des marques de fabrique du talent de Xavier Dolan. Sauf que cette fois-ci, c’est Gabriel Yared qui officie. Brillant.
Avec Xavier Dolan, Pierre-Yves Cardinal, Elise Roy, Evelyne Brochu…
Mara Douglas, née dans une réserve d’éléphants au Kenya, et Kevin Richardson, spécialiste sud-africain des lions, décident d’un long périple à travers le sud de l’Afrique pour observer des espèces menacées d’animaux sauvages.
Belles images
Depuis la Namibie jusqu’au pied du Kilimandjaro, ils vont parcourir en jeep quelques 6000 kms et être filmé par le pro européen de la 3D, la réalisateur belge Ben Stassen.
On découvre donc des rhinocéros blancs, des guépards, des lions en liberté –il n’en reste que 25000 dans le désert du Kalahari- des hippopotames, des éléphants, des girafes, des zèbres etc etc. Grâce à leur expertise et à leur habitude des animaux sauvages, Mara et Kevin s’approchent au plus près les animaux, dans des paysages évidemment extraordinaires. Ils parcourent ’Afrique telle que l’on ne l’on connaît plus, hors des parcours balisés des safaris photos.
Réalisation barbante
Mais, leurs commentaires sont si plats et si peu informatifs, qu’on peine à identifier certaines espèces. De plus, ce film qui aurait pu être passionnant passe beaucoup plus de temps à mettre en scène les deux spécialistes (notamment quand ils prennent leur mongolfière) qu’à montrer les animaux, voire les paysages.
C’est répétitif, peu intéressant et même frustrant alors que leur voyage incroyable, tourné en 3D, avait tous les atouts pour devenir un récit animalier inédit et enrichissant. Ce n’est pas le cas…
De Ben Stassen, avec Mara Douglas et Kevin Richardson
Il est des films, des oeuvres où les femmes jouent apparemment un rôle très mineur alors qu’elles en sont un élément central, majeur. « The best offer », le dernier Giuseppe Tornatore (Cinema Paradiso), est de ceux-là.
Homme d’art…
Virgil Oldman, un commissaire-priseur très respecté, fait la pluie et le beau temps sur le petit monde de l’art. Expert hors pair, il valide d’un seul regard si un tableau est un original, recherché et quelle valeur il peut bien avoir.
A ses yeux, l’art est au-dessus de tout. Largement au-dessus de l’amour dont il a esquivé les tentations tout au long de sa vie. Il ne vit que pour la peinture et s’est d’ailleurs constitué une collection très privée, qu’il n’a jamais montrée à personne. Une collection uniquement composée de portraits de femmes.
… et de goût
Claire Ibbetson, l’héritière d’une maison très richement ornée et meublée, lui donne rendez-vous pour évaluer son nouveau patrimoine. Virgil ne la connaît pas mais finit par se rendre dans la fameuse demeure. Il tombe immédiatement sous le charme des multiples oeuvres qui la ornent. Mais encore plus sous celui de Claire, qui refuse pourtant de se présenter à lui et n’accepte de ne lui parler qu’au téléphone.
Intrigué, piqué au vif, Virgil Oldman finit par tomber amoureux et par se dévoiler. Mais, Claire est-elle bien celle qu’elle prétend être? Trop tard, Virgil est déjà désarmé…
Le jeu de l’amour et du grand art
Les films sur les passions feutrées dans le monde de l’art m’ont toujours passionnée. Et celui-ci est un coup de maître dans ce genre très particulier. Parce qu’il se complait dans cet univers poussiéreux, arrogant, distancié du quotidien, plus beau que la vie et en profite pour nous emporter dans une histoire folle. Forte. Puissante. Bouleversante.
Jamais la face cachée, la part d’ombre de Virgil, abominable sur le plan humain mais tout dévoué à sa passion pour l’art, et pour les femmes, et pour la représentation des femmes dans la peinture, ne nous est dissimulée. Cet homme est, à la fois, un handicapé du coeur et un esthète de l’amour, un amoureux transi et un misogyne méfiant. Bref, un candide idéal qui découvre sur le tard les joies du désir. A ses risques et périls.
Thriller esthète
Et comme Giuseppe Tornatore, le réalisateur de « Cinema Paradiso », est un merveilleux raconteur d’histoires, il nous envoûte littéralement dans ce suspens pictural et amoureux, dont il est bien difficile de prévoir comment il finira. ET où la femme sacralisée, mystérieuse, séductrice… finit par reprendre sa place. Justement. Du grand art, en somme.
De Giuseppe Tornatore avec Geoffrey Rush, Jim Sturges, Sylvia Hoeks, Donald Sutherland….
Après Marilyn Monroe en 2012, Paul Newman et sa femme Joanne Woodward, c’est au tour de Marcello Mastroianni de figurer sur l’affiche du Festival de Cannes.
Pour sa 67e édition, le festival a choisi de se promouvoir à partir d’une photo tirée de 81/2 de Federico Fellini, retravaillée par Hervé Chigioni et Gilles Frappier. Une façon de rendre hommage à un film qui eût les honneurs de la sélection officielle en 1963 et à un des acteurs emblématiques du cinéma européen.
Avec plus de 25 années d’aide continue, la Fondation Gan s’est imposée comme le partenaire privé le plus fiable du cinéma en France.
En 2014, son périmètre d’action change. Nouveau logo, recentrage des aides sur la création et à la diffusion en France, la Fondation Gan s’émancipe de Groupama qui l’avait englobé ces dernières années et avait élargi son action à l’international.
L’aide à la création
La Fondation Gan est désormais entièrement dévolue à l’aide aux premiers et aux seconds films dont le budget est majoritairement français.
En plus d’un Prix spécial annule (un coup de cœur), quatre scénarios de longs métrages de fiction seront sélectionnés chaque année et se verront doter de 53 000€ (50 000€ pour le producteur, 3 000€ pour le réalisateur), auxquels peuvent s’ajouter 25 000€ d’apports en prestation technique (auprès de Panavision et/ou de Mikros Image, les deux partenaires de la Fondation Gan).
C’est la réalisatrice Katell Quillévéré, lauréate 2008 pour Un poison violent, qui est la marraine de l’édition 2014.
L’aide à la diffusion
Concernant la diffusion, la Fondation s’associe à trois festivals : Premiers plans à Angers, la Semaine de la Critique – dont un des films sélectionnés recevra une aide à la distribution de 20 000€ à Cannes, le 22 mai 2014 – et au Festival International du film d’animation d’Annecy – 20 000€ à un projet Work in progress-.
Peut-être vous souvenez vous de ce fait divers, l’affaire Fortin. Deux frères de 18 et 16 ans ont été retrouvés en 2009 en Haute-Ariège après une cavale de 11 ans auprès de leur père. Celui-ci ne les avait jamais rendu à leur mère après des vacances et personne n’avait depuis retrouvé leur trace.
Après la clandestinité
Le premier film de Jean Denizot imagine justement leur sortie de la vie clandestine. Quand et comment ont-ils pu, dû échappé à la vigilance, à l’autorité, à la manipulation de leur père ?
Doucement, selon lui, et c’est l’amour et/ou la sexualité qui décidera de leur sort. Le fils aîné disparaît assez tôt du récit, tandis que le jeune frère, dans une ultime tentative de sauver son père (qui se sait condamné par la justice), va devoir attendre de tomber amoureux pour enfreindre la loi paternelle. Perdue pour une femme (leur mère) mais aussi sauvée par elles (leurs amoureuses).
Une belle nature
Road-movie clandestin et campagnard, ce film brille surtout par une prise de vues superbe, qui magnifie constamment les paysages traversés, qu’il s’agisse des Pyrénées ou des bords de Loire.
Les acteurs peu connus, Zacharie Chasseriaud, Solène Rigot, Nicolas Bouchaud, sont eux aussi remarquables, mais c’est quand même l’ode à la nature qui démarque ce film de la production habituelle.
De Jean Denizot, avec Zacharie Chasseriaud, Solène Rigot, Nicolas Bouchaud, May Sansa, Jean-Philippe Ecoffey…
Avec Chaplin et Buster Keaton, Harold Lloyd est le troisième grand comique du cinéma muet américain.
Séducteur amoureux
Plus séducteur que les deux autres, il joue, dans les quatre courts métrages de ce programme, un dandy amoureux prêt à tout –surtout à déjouer les situations les plus loufoques et au dénouement toujours très inattendu – pour séduire sa belle. Il est facile à reconnaître, grâce à ses lunettes en écaille.
Dans chacun des films, il multiplie au moment où l’on s’y attend le moins des gags incroyables : celui de la piscine ou des assiettes quand il se retrouve chez les pirates, celui du chien ou du miroir quand il court le Marathon, celui de la queue au guichet dans Mon ami, mon voisin ou le running gag de la douche quand il devient sauveteur en mer.
Décalé
Avec un sens du rythme et du décalage extraordinaire, Harold Lloyd montre ici une palette très inventive de son talent comique. A voir et à revoir sans limite.
De et avec Harold Lloyd, Harry Pollard, Bebe Daniels
Après Harry Potter, Twilight, voici la nouvelle saga qui va s’imposer auprès des adolescentes! Ecrits par Veronica Roth, les livres étaient déjà des best-sellers aux Etats-Unis (pas en France) avant que le premier épisode en s’installe en tête du box-office US dès sa sortie. Est-ce mérité? Plutôt oui, parce que l’intrigue est intéressante, intelligente même, riche en rebondissements et portée par une héroïne pleine de ressources.
Dilemnes
Après une guerre particulièrement destructrice, la vie à Chicago a complètement changé. Sa population est désormais organisée en 5 factions qui se répartissent la gestion et le gouvernement de la cité. Pour Béatrice, c’est le grand jour. A 16 ans, elle va choisir demain la faction à laquelle elle appartiendra.
Elevée chez les Altruistes, elle se vit comme une Audacieuse, cette sorte de milice interne qui doit protéger tous les habitants de Chicago. Elle rompra alors définitivement avec sa famille…
Initiation
Pourtant, les tests auxquels on la soumet sont loin d’être concluants : elle est une Divergente, une espèce qu’aucune faction ne reconnaît et dont tous se méfient. Mieux vaut donc que personne ne le sache… mais combien de temps pourra-t-elle dissimuler sa vraie nature ?
La force de « Divergente » est de mêler l’aventure personnelle de cette jeune femme avec le destin de la cité où elle habite. Du coup, on est immédiatement plongé au cœur d’une ville familière mais si meurtrie qu’elle s’est dotée d’une organisation ultra-rationnelle pour renaître de ses cendres.
Ce mélange entre réalité et légère anticipation fait rapidement prendre conscience du danger de la déviance. Mais aussi de sa nécessité. Portée avec brio par la jeune Shailene Woodley, ce véritable film d’action portée par une intrigue judicieuse et une histoire d’amour intense se laisse regarder avec intérêt malgré quelques incohérences de scénario. Mais, on attend même la suite avec impatience…
De Neil Burger, avec Shailene Woodley, Theo James, Ashley Judd, Zoe Kravitz, Kate Winslet…
Moins nombreuses, moins bien payées, les femmes commencent toutefois à se faire une place dans le cinéma français. Peu à peu. Le CNC, Centre national du cinéma et de l’image animée, publie pour la première fois, une étude détaillée sur la place des femmes dans les secteurs du cinéma et de l’audiovisuel.
L’étude intéressante, puisqu’inédite, ne se limite pas qu’à la partie émergée de l’iceberg, c’est-à-dire aux actrices et /ou aux réalisatrices, mais tente de traiter de tous les métiers de la chaîne cinématographique depuis la production, les donneurs de subventions du CNC, les artistes et techniciens qui font les films, les fictions et animations pour la télévision. Ici, on ne s’attardera que sur les données traitant du cinéma en France, mais l’intégralité de l’étude est disponible sur le cnc.fr.
Qu’en ressort-il ?
Si la place des femmes est à peu près à tous les niveaux encore minoritaire, elle progresse pourtant entre 2008 et 2012 (période étudiée). A très gros traits, actons que les femmes représentent entre un petit quart et un gros tiers des emplois, des projets, des financements, de la masse salariale… en progression lente. La situation est équivalente dans l’audiovisuel à quelques variantes près.
Leur nombre
En 2012, les femmes représentaient :
23% des réalisateurs de longs métrages (LM) agrées (+ 1,7 point depuis 2008)
33,8% des promesses d’avance sur recettes (+ 1,7 point depuis 2009)
19,7% des films réalisés depuis 2008
44, 4 % des personnes aidées par le CNC
Leurs films
Elles ont réalisés (ou co-réalisés) 27,3% des premiers films d’initiative française : des fictions à plus de 80%, peu de documentaires et quasiment aucune animation. Surtout des comédies (1/3), plus que des drames et comédies romantiques, mais aucun thriller ou policier.
Le financement
En 2012, le budget moyen des films réalisés par des femmes s’élevait à 3,45M€ contre 5,6 pour les hommes (1,6x) mais l’écart tend à diminuer depuis 2008.
Globalement, 159 M€ ont été investis sur des films de femmes contre 895 M€ sur des films d’hommes, soit 5,6 x moins (9,3 en 2008). Car, les 2/3 des films de femmes ont un budget inférieur à 4M$, contre 57,6% des films d’hommes, tandis que les films à + 10M€ représentent 4,3% des films réalisés par des femmes et 19% de ceux réalisés par des hommes.
Les films de femmes sont financés par un plus grand nombre d’acteurs (chaque part est donc moins importante) : les sofica, le soutien automatique, les aides sélectives et/ou régionales, les chaînes de TV (moins de préachats) distributeurs, éditeurs vidéo. Elles bénéficient moins des préachats des TV et des financements étrangers.
Les entrées
91,3% des films de femmes sortent en salle (légèrement plus que les films d’hommes).
Un quart des films français sortis en salles en 2012 étaient réalisés par des femmes, (+ 4,4 points qu’en 2008).
Près de 70% sont recommandés art et essai (contre 56,3% pour les hommes)
14% des entrées des films agréés (sur 349,55M) sont pour des films réalisés ou coréalisés par les femmes, en forte baisse depuis 2008.
A l’euro investi, les films de femmes sont moins rentables.
Entre 2008 et 2012, seuls deux films de femmes se sont glissés parmi les 20 plus gros succès : Lol n°12 et La Rafle n° 19.
11 films ont dépassé le million d’entrées.
Les métiers
Entre 2009 et 2011, les femmes ont représenté 42,7% de l’effectif cinéma et 32 % de la masse salariale. Elles sont moins nombreuses chez les cadres. Mais, leurs contrats sont généralement plus longs.
Professions clairement féminines :
Scriptes à 98,1%
Costumiers-habilleurs à 87,2%
Coiffeurs maquilleurs à 76,6%
Professions clairement masculines : électriciens, les machinistes, les rippeurs et les opérateurs de prise de son.
Les métiers les plus mixtes (% de femmes)
Assistant-réalisateur : 50,8%
Monteur : 46,1%
Prise de vue : 27,4%
Régie : 25,2%
Les salaires
Dans tous les métiers (sauf un), les salaires sont inférieurs. Les écarts les plus importants concernent :
les réalisatrices : – 31,5%
les actrices – 30,4%
les opératrices de prise de vue – 28.1%
Les salaires sont à peu près équivalents pour les acteurs de compléments.
Seules, les cascadeuses sont payées 10% de plus que leurs homologues masculins.
Au niveau européen
Peu de données sont disponibles, mais l’Observatoire Européen de l’Audiovisuel note qu’entre 2008 et 2012 :
18, 4% des réalisateurs européens sont des femmes
7 films de femmes ont réalisés plus de 2M d’entrées, dont 4 films réalisés par des françaises – Lol de Lisa Azuelos, Coco avant Chanel d’Anne Fontaine, La rafle de Roselyne Bosh et Polisse de Maïwenn.
Evidemment, cette étude n’est qu’une photographie d’une situation sur une période donnée, et l’on sait qu’un succès énorme peut bousculer la donne. Ces données, qui ne concernent qu’une partie de la production cinématographique, seront passionnantes à surveiller sur un terme plus long. C’est leur évolution qui sera déterminante…
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