Dans Comme si de rien n’était, Nadine Marcovici se confronte à l’âgisme et au sexisme à l’écran. Avec humour.
Vieillir, disent-elles
En France, une personne majeure sur 4 est une femme de plus de 50 ans. Au cinéma, elles ne représentent qu’un rôle sur 13 contre un rôle sur 6 pour les hommes (chiffres de l’AAFA-Tunnel de la comédienne de 50 ans)
Comme si de rien n’était, le quatrième court-métrage de la réalisatrice et actrice Nadine Marcovici, aborde le sujet frontalement mais avec humour. Une bande de copines qui ont plus ou moins l’habitude de travailler ensemble au théâtre et au cinéma attend l’une d’elle. Anita est actrice. Elle passait un casting et s’est faite retoquée « parce que trop mûre ».
L’ambiance est pourtant à la fête. Si elles ont rendez-vous, c’est pour célébrer toutes ensemble l’anniversaire de l’une d’elle. Elles s’y emploient avec enthousiasme. Mais, toutes enchaînent les maladresses et les actes manqués qui prouvent qu’aucune n’est à l’aise avec le sujet.
Comme si de rien n’était, produit par Dimanche soir, n’est surtout pas une plainte, juste un constat dressé avec humour par cinq copines. Entre elles, comme on le fait toutes, elles dénoncent l’absurdité de la situation. Ce qui n’empêche bien évidemment ni le bonheur qu’elles ont à se retrouver, ni la pêche qu’elles ont…. Rien n’indique donc qu’elles auraient passé la date de péremption. Loin de là.