Le Festival de Cannes 2020 n’aura pas lieu. 56 longs métrages ont pourtant été sélectionnés. Tous bénéficient du label #Cannes2020. Ce qui devrait doper leurs carrières commerciales en salles, réouvertes à compter du 22 juin 2020.
Le Festival de #Cannes2020 se réinvente en labellisant les films sélectionnés
Le coronavirus n’a pas eu complètement la peau du Festival de Cannes. Mi-avril, les trois sections parallèles – la Quinzaine des Réalisateurs, la Semaine de la Critique et l’Acid – avaient pourtant annoncés leur annulation. Mais, Thierry Frémaux, le délégué général du Festival de Cannes, n’a lui jamais songé à renoncer, ni à opter pour un festival en ligne. Finalement, toutes les sections exceptées la Quinzaine, révèlent leurs sélections.
Accompagné de Pierre Lescure, président menacé mais reconduit pour un troisième mandat, Thierry Frémaux a ainsi annoncé, mercredi 3 juin à 18h, dans un UGC Normandie vide, les 56 longs métrages retenus cette année. Tous bénéficient et sans la hiérarchie habituelle des différentes sélections (compétition ou séance spéciale, Un Certain Regard ou Officielle) du label #Cannes2020. Un argument commercial de poids pour leurs sorties en salles ou leurs futures sélections dans d’autres festivals. Et un coup de pouce bienvenu à un secteur très affecté par la pandémie.
Des postulantes de moins en moins nombreuses
Malgré les circonstances, 2067 longs métrages (un record) sont été envoyés au comité de sélection. Et le choix retenu est plutôt enthousiasmant puisque renouvelé. Seule, une quinzaine de réalisateurs (sic) baptisés Les fidèles – plus Pete Doctor, venu en 2009 avec Là-haut – a déjà eu les honneurs de la sélection officielle. En représentant un peu plus d’un quart des retenus, les premiers films réaffirment cette volonté de nouveauté.
Les films de réalisatrices sont, selon Cineuropa, moins nombreux que ces dernières années. 532 ont postulé (soit 25,7% donc plus d’un quart du total de films reçus) contre 575 en 2019. En revanche, elles sont 13 à avoir été retenues contre 18 en 2019, 16 en 2018 et 15 en 2017 (mais sur un nombre plus important de films).
Focus sur le cinéma français
Enfin, le label #Cannes2020 valorise la production française puisque 20 longs métrages l’obtiennent contre 13 en 2019. Parmi eux, au moins quatre sont réalisés par des acteurs qui passent à la réalisation. Même si cette sélection raccourcie est annoncée variée, elle compte ni court métrage, ni films de patrimoine ou documentaires sur le cinéma (Cannes Classics). ce qui laisse préfigurer d’une riche programmation du Festival Lumière que dirige aussi Thierry Frémaux et qui se tiendra à Lyon du 10 au 18 octobre 2020.
Les Films labellisés #Cannes2020
Ils sont regroupés en sections inhabituelles mais présentées comme telles :
Les fidèles
(ou déjà venus au moins une fois en Sélection officielle)
- The French Dispatch de Wes Anderson (USA) – 1h43 – sortie annoncée le 14 octobre 2020
- Eté 85 de François Ozon (France) – 1h40 – sortie annoncée le 15 juillet 2020
- True Mothers de Naomi Kawase (Japon) – 2h20
- Lovers rock de Steve McQueen (Royaume-Uni) – 1h08
- Mangrove de Steve McQueen (Royaume-Uni) – 2h04
- Another Round de Thomas Vinterberg (Danemark) – 1h55
- ADN de Maïwenn (Algérie / France) – 1h30
- Last words de Jonathan Nossiter (USA) – 2h06
- Heaven : to the land of Happiness d’Im Sang-Soo (Corée du Sud) – 1h40
- El olvido que seremos de Fernando Trueba (Espagne) – 2h16
- Peninsula de Yeon Sang-Ho (Corée du Sud) – 1h54
- Au crépuscule de Sharunas Bartas (Lituanie) – 2h06
- Des hommes de Lucas Belvaux (Belgique) – 1h40
- The real thing de Kôji Fukada (Japon) – 3h48
Les nouveaux venus
- Passion simple de Danielle Arbid – (Liban) – 1h36
- A good man de Marie Castille Mention-Schaar (France) – 1h47
- Les choses qu’on dit, les choses qu’on fait d’Emmanuel Mouret (France) – 2h
- Souad d’Ayten Amin (Égypte) 1h30
- Limbo de Ben Sharrock (Royaume-Uni) – 1h53
- Rouge de Farid Bentoumi (France) – 1h26
- Sweat de Magnus Von Horn (Suède) – 1h40
- Teddy de Ludovic et Zoran Boukherma (France) – 1h28
- Février de Kamen Kalev (Bulgarie) – 2h05
- Ammonite de Francis Lee (Royaume-Uni) – 2h
- Un médecin de nuit d’Elie Wajeman (France) – 1h40
- Enfant terrible d’Oskar Roehler (Allemagne) – 2h14
- Nadia, butterfly de Pascal Plante (Canada) – 1h46
- Here we are de Nir Bergman (Israël) – 1h34
Un film à sketches
- Septet : the story of Hong Kong d’Ann Hui, Johnnie To, Tsui Hark, Sammo Hung, Yuen Woo-Ping et Patrick Tam – (Hong Kong) – 1h53
Les premiers films
- Falling de Viggo Mortensen (USA) – 1h52
- Pleasure de Ninja Thyberg (Suède) – 1h45
- Slalom de Charlène Favier (France) – 1h32
- Casa de Antiguidades de Joao Paulo Miranda Maria (Brésil) – 1h27
- Fausse note de Jimmy Keyrouz (Liban) – 1h30
- Ibrahim de Samir Guesmi (France) – 1h20
- Au commencement de Déa Kulumbegashvili (Géorgie) – 2h10
- Gagarine de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh (France) – 1h35
- 16 printemps de Suzanne Lindon (France) – 1h13
- Vaurien de Peter Dourountzis (France) – 1h35
- Garçon chiffon de Nicolas Maury (France) – 1h48
- Si le vent tombe de Nora Martirosyan (Arménie) – 1h40 en co-présentation avec ACID
- John and the hole de Pascual Sisto (USA) – 1h38
- Courir au gré du vent de Wei Shujun (Chine) – 2h36
- La mort du cinéma et de mon père aussi de Dani Rosenberg (Israël) – 1h40
3 documentaires
- En route pour le milliard de Dieudo Hamadi (Rép. Démocratique du Congo) – 1h30
- The truffle hunters de Michael Dweck et Gregory Kershaw (USA) – 1h24
- 9 Jours à Raqqa de Xavier de Lauzanne (France) – 1h30
5 comédies
- Antoinette dans les Cévennes de Caroline Vignal (France) – 1h35
- Les deux Alfred de Bruno Podalydès (France) – 1h30
- Un triomphe d’Emmanuel Courcol (France) – 1h40
- L’Origine du monde de Laurent Lafitte (France) – 1er film
- Le discours de Laurent Tirard (France) – 1h27
4 films d’animation
- Earwig and the Witch de Gorô Miyazaki (Japon) – 1h22
- Flee de Jonas Poher Rasmussen (Danemark) – 1h30
- Josep d’Aurel (France) – 1h20 – 1er film
- Soul de Pete Docter (USA) – 1h30