Aurore
Aurore a la cinquantaine et les problèmes de son âge. Pour une fois, c’est le sujet d’un long métrage, le deuxième de Blandine Lenoir. Inédit !
Avoir 50 ans et ne pas mourir
Voir des femmes de 50 ans à l’écran est tellement rare qu’un collectif de comédiennes s’est monté pour le dénoncer. Le tunnel des 50 a même reçu un prix #Sexismepasmongenre, comme Cine-woman.
La réalisatrice Blandine Lenoir ( qui ne fait d’ailleurs pas partie du collectif) a pris les devants. Avec Jean-Luc Gaget, le scénariste de Solveig Anspach, elle a écrit un film sur le sujet. Comment vit-on le passage de la cinquantaine quand on est une femme, entre la ménopause, le départ des enfants et un monde du travail qui pousse à la marge, à l’oubli?
Aurore, à l’aube d’une nouvelle page de sa vie
Blandine Lenoir le fait à travers le portrait d’Aurore, interprétée par une Agnès Jaoui rayonnante. Aurore est divorcée et a élevé ses deux filles toute seule -le père est complètement dépassé-.
Alors qu’elle commence à ressentir les premières bouffées de chaleur liée à la ménopause, elle perd son travail, apprend qu’elle sera bientôt grand-mère et croise la route de son premier amour.
Aurore, une héroïne positive
Un moment crucial de la vie d’Aurore et pourtant si peu traité au cinéma, voilà l’audace de Blandine Lenoir. Elle le fait avec un certain humour et de manière naturelle, déculpabilisante, positive.
Ce qui contribue encore à l’empathie qu’on ressent pour Aurore, pour sa copine Mano (jouée avec entrain par Pascale Arbillot) qui campe un autre style de cinquantenaire, plus libérée, et pour le film dans son ensemble.
Agnès Joui, rayonnante
Sans doute aurait-il mérité plus de soin au niveau de la réalisation, de subtilité dans les situations et les personnages. Mais c’est amplement compensé par le jeu d’Agnès Jaoui, le décor – la Rochelle, ville finalement peu filmée- et par la générosité du sujet.
Et par deux très belles séquences. L’une où une collègue de ménage explique l’exclusion de la société, et celle qui touche les femmes de 50 ans. L’autre est l’accueil d’Aurore par Iro, au sein de cette maison de retraite solidaire, et la prise de conscience féministe d’Aurore à l’écoute de l’anthropologue Françoise Héritier. Une bonne nouvelle donc.
De Blandine Lenoir, avec Agnès Jaoui, Pascale Arbillot, Lou Roy-Lecollinet, Thibalt de Montalembert, Sarah Suco…
2016 – France – 1h29
©Karé Productions
Prix Alice Guy - Cine Woman
26 février 2018 @ 12 h 21 min
[…] Aurore de Blandine Lenoir […]
Prix Alice Guy 2018 - Cine Woman
1 mars 2018 @ 18 h 06 min
[…] Aurore de Blandine Lenoir […]
Paris la Blanche de Lidia Terki, Prix Alice Guy 2018 - aliceguy
21 février 2019 @ 19 h 17 min
[…] Aurore de Blandine Lenoir […]