Cine Woman

Alice Guy

Facebook

Des films d’Alice Guy sur grand écran, c’est possible? Oui. Trois programmes de ses films français et américaines accompagnent la sortie du documentaire Be natural, le 22 juin 2020.

28 films d’Alice Guy à découvrir au cinéma

A la faveur de la sortie du documentaire Be natural : l’histoire cachée d’Alice Guy Blaché , le distributeur Splendor Films ressort 28 films d’Alice Guy. 

Alice Guy en 1922

L’idée est d’accompagner le film de Pamela B. Green qui n’a le temps que de montrer des extraits des films de la première réalisatrice de l’histoire. Et qui donne surtout l’envie de découvrir son oeuvre.

Trois programmes couvrent toute la carrière d’Alice Guy, depuis La Fée aux choux en 1896 jusqu’à son oeuvre la plus récente disponible The Ocean Waif en 1917. L’ensemble, restauré, donne un très bon aperçu de l’apport considérable de cette pionnière oubliée, malmenée.

En espérant, que cette fois, plus personne ne trouvera à redire sur la qualité de son cinéma (en général, les critiques viennent de ceux qui n’ont pas vu ses films), ni sur son incontestable apport au 7ème art. Rappelons qu’Alice Guy reste à jamais la pionnière du cinéma à la carrière la plus longue et la plus riche.

Pour vous aider, Cine-Woman vous recommande chaleureusement les films « en rose ».

 

Programme « Période Gaumont »  (46 mn)

En 1896, à 23 ans, Alice Guy invente la fiction avec La fée aux choux présentée ici dans une version restaurée post-datée en 1901, puis dans sa version allongée rebaptisée Sage-femme de première classe. Outre son aisance à raconter des histoires forcément courtes via une caméra, Alice Guy fait preuve, avec un humour féroce, d’une liberté de ton et d’un regard original et décapant sur la société qui l’entoure dans Madame a des envies ou dans Les résultats du féminisme.

Madame a des envies

Si vous voulez la voir tout à son ouvrage, ne ratez pas Alice Guy tourne une phonoscène. On la voit diriger des acteurs pour une scène d’opéra. Car, oui, elle a tourné des films sonorisés, des opéras filmés avant 1902 !

Les résultats du féminisme

Programme 1 « Période Solax » (1h 04min)

En 1907, Alice Guy devenue Guy-Blaché, suit son mari Herbert Blaché aux Etats-Unis. Après quelques mois d’inactivité, elle recommence à réaliser des films. Pour les produire, elle crée en 1910 son propre studio la Solax. Les techniques ont évolué, la durée des films aussi. Son talent, lui, est intact. Désormais, elle mélange la poésie la plus sophistiquée et donc l’émotion avec Falling Leaves avec ses revendications féministes dans Making an american citizen.

The Ocean waif

Ella a gardé le sens du tempo comme le prouve Matrimony’s speed limit. Et sait aussi construire une histoire complexe, avec déjà des flash-backs, The ocean waif. Cette sélection est vraiment de très haut niveau.

Programme 2 « Période Solax » – 50 min

L’amour, ses drames et ses folies s’invitent dans l’esprit toujours plein d’humour et de fantaisie d’Alice Guy. Elle passe de la jalousie dans un univers bourgeois – A house divided – et aux mines du Nouveau Mexique – Greater love hath no man – aux mariages irraisonnés avec The girl in the arm chair.

A house divided

Ses histoires deviennent sophistiquées avec avec de multiples rebondissements et un scénario pas toujours linéaire.

Programme 4 de courts métrages

Des courts-métrages sont aussi disponibles mais sans musique, ni sous-titres :

28 films, c’est beaucoup? Sachez que la première cinéaste au monde en a réalisé plusieurs milliers. Qu’une soixantaine de sa période française est conservée par et chez Gaumont. On en connait moins de sa période américaine mais on continue à en retrouver.

Et sinon, l’autre seule occasion de voir des films d’Alice Guy sur grand écran à Paris, au Max Linder, ou à la Rochelle, c’est lors de la soirée de remise du Prix Alice Guy. En 2020, ce sera début septembre à Paris et en octobre à La Rochelle.

Facebook
Quitter la version mobile