À cause des filles…?
Pascal Thomas s’intéresse à la responsabilité des femmes dans l’échec de plusieurs histoires d’amour. À cause des filles…? est son nouveau film choral. Improbable.
Variations sur le même thème
Un homme et une femme se marient. On dirait qu’ils s’aiment. A peine ont-ils franchi le seuil de l’église que l’époux part avec une autre et laisse la mariée en plan. À cause des filles…? Commence très fort.
Dans sa robe blanche en dentelle, la jeune épouse porte beau et décide de garder la tête haute. Tout a été prévu. Elle poursuit donc son mariage sans le marié.
Maîtresse-femme
Pendant que le repas et la fête continuent, les convives se livrent à des confidences. Ils racontent l’un après lunaire des histoires d’amour particulières, originales qui questionnent toutes le rôle de la femme dans leur échec. L’une a donné quatre filles -c’est la plus drôle -, l’autre a échoué à cause d’un chien.
Amoureuse, poseuse, mortelle, trompée, littéraire, séductrice ou mortelle, la femme sous toutes ses formes et dans tous ses aspects est la vraie maîtresse de ce film choral.
Du Pascal Thomas en petite forme
Celui-ci n’a pourtant ni queue, ni tête. Construit avec fainéantise par un aller-retour entre l’histoire décrite et les convives du mariage, sans effort tel de mise en scène, le film s’appauvrit au fur et à mesure : le jeu des acteurs est très inégal. Les situations plus ou moins burlesques ne sont pas toujours inspirées. Les dialogues sont parfois écrits parfois à la hache.
On a connu Pascal Thomas beaucoup plus convaincant et brillant. Dans Les maris, les femmes, les amants, notamment, une comédie solaire et construit sur un sujet proche. Bien vu et beaucoup mieux entouré. Reste, dans A cause des filles ?…, le charme du Cap Ferret, beaucoup plus tendance aujourd’hui que l’île de Ré de ce film mémorable