La cérémonie des 48e Cesar s’est déroulée à l’Olympia le 24 février 2023. Si l’exceptionnelle présence des femmes sur scène n’a même pas été éclipsée par la venue surprise de Brad Pitt, elle n’efface pas complètement leur absence dans les César majeurs. Mais, il semble que le message soit enfin passé.
Que Maïwenn a-t-elle à dire de neuf sur sa famille et ses origines ? Qu’elle se sent aussi algérienne. Voilà le propos d’ADN, son cinquième long métrage. Bon…
Les femmes et le 7ème art, c’est une longue histoire mal connue. Pour l’honorer, Cine-Woman demande à tou(te)s les 5 films de femmes et les 5 rôles féminins qui les ont marqués. Nathalie Azoulai, écrivain, nous a confié ses listes.
Comment raviver le feu d’une histoire d’amour éteinte? En en rejouant les prémices propose Nicolas Bedos dans La Belle époque, une comédie subtile, mieux écrite que réalisée. Mais qu’on oublie aussi vite qu’on l’a vue !
Diane Kurys (Diabolo menthe, Cocktail Molotov…) revient pour son 14e long-métrage avec Ma mère est folle. Qu’attendre d’un film au titre si fédérateur ?
Les femmes et le 7ème art, c’est une longue histoire mal connue. Pour l’honorer, Cine-Woman demande à tou(te)s les 5 films de femmes et les 5 rôles féminins qui les ont marqués. Fabrice du Welz, le réalisateur de Message from the King, en salle le 10 mai 2017, nous a confié ses listes.
Que faire ? Alors que sa vie a toujours été organisée autour de son mari, de sa famille et de son travail très prenant, Caroline a brusquement décidé de prendre sa retraite. Du coup, elle est débordée par son temps libre.
Ses filles l’inscrivent dans un club où elle est censée s’occuper et rencontrer des gens de son âge. Là-bas, elle séduit et est séduite par un homme plus jeune, Julien, un homme à femme avec qui elle va entretenir une relation sexuelle et amoureuse…
L’amour-repère
Ce qui est bien maîtrisé dans le film de Marion Vernoux, adapté avec Fanny Chesnel, son auteur, de « Une jeune fille aux cheveux blancs », c’est justement à la fois la banalité et la singularité de cette relation, qui, loin d’être une quête absolue de rajeunissement, est surtout une façon de franchir une nouvelle étape de la vie. Caroline aime son mari, mais la brutalité de sa décision (prendre sa retraite), quoique motivée, la laisse pantoise. Dans une sorte de lévitation par rapport à son existence dont elle a bousculé les repères. Et finalement, en entamant cette nouvelle histoire d’amour, qui ne menace même pas son mariage mais redonne un intérêt à sa vie, un intérêt pour elle-même, elle finira par retrouver sa structure et un sens véritable..
Pas de mélodrame ici, pas d’effusion massive d’émotions qui n’existent pas vraiment. Non, on est dans le vrai, du côté de l’intelligence des sentiments, pas dans leur démonstration. Mais, il faut nécessairement avoir un peu vécu pour appréhender la joliesse de cette relation loin d’être passionnelle mais tout de même fascinante et troublante.
Troublant Laurent Lafitte
Pas de doute sur le fait que Fanny Ardant (Caroline) était « taillée » pour le rôle. Elle porte en elle la distinction et la distance de ce rôle de femme qui se laisse aller à ce qui lui fait du bien, sans calcul ou manipulation inutile. Mais, la vraie révélation est Laurent Lafitte, qu’on a toujours vu dans des registres plutôt comiques, où il faisait plus ou moins le malin. Rien de cela, ici, il joue un homme très séduisant, un peu immature qui comprend pourtant assez vite que cette relation va enfin réussir à lui mettre un peu de plomb dans l’aile. Pour un temps, au moins.
Avec Fanny Ardant, Laurent Lafitte, Patrick Chesnais…
La vie des professionnels de cinéma est rythmée par des rendez-vous importants, tout au long de l’année et, une fois par an, par ce que les Américains appellent un Climax. Une apothéose, un « orgasme », un nirvana, bref, un moment qui dépasse tous les autres : le Festival de Cannes. Alors que se passe-t-il après Cannes?
Certains parleraient de repos du guerrier ou d’autres de dépression post-cannoise. Car, une fois passés les polémiques, les innombrables commentaires sur un palmarès non négociable, les accusations gratuites sur le mauvais goût supposé ou l’absence de cinéphilie du jury, sur la prise de leadership de certains membres non identifiés (du jury toujours), il faut vivre le retour à Paris, à Tokyo, à Moscou ou à Los Angeles, plus rarement à Limoges (quoique), la réadaptation au monde normal et à la vraie vie, bref gérer au mieux la sortie de la Bulle que constituent dix jours durant la Croisette et son palais.
Films de juin…
Surtout, il y a le retour au quotidien, soit pour un journaliste, aller projections des films qui sortent en juin. Et croyez-moi, c’est loin d’être le moment le plus agréable de l’année. Car, on a beau râler sur la qualité des sélections cannoises, c’est évidemment là-bas qu’on voit les meilleurs films de l’année (et je vous jure qu’il finit toujours par y avoir un consensus là-dessus).
Le retour est toujours un choc. Alors, qu’y aura-t-il à voir en juin en salle?
… ca craint!
Passons sur « Star Trek into Darkness », le reboot de Superman, « Man of Steel », dont Cine-Woman ne fera pas l’écho. Donc de quoi a-t-on envie?
– « The Bling Ring » de Sofia Coppola? Pas sûr, son dernier film était une punition et celui-là ne semble guère plus avenant. On verra ça le 12 juin.
– De l’adaptation de « Belle du Seigneur », le roman mythique d’Albert Cohen? Pourquoi pas, pour celles qui comme moi, n’ont jamais réussi à aller au bout des 1110 pages du livre. Le casting laisse à désirer mais le réalisateur, un vieux monsieur débutant qui est mort avant d’avoir vu son film fini, y a joué sa vie. Faut voir donc…
– « Joséphine » d’Agnès Obadia? Misons que la réalisatrice de « Romaine par moins 30 » et autres comédies loufoques a gardé son étrangeté.
– « Les beaux jours » qui signent le retour en grand de Fanny Ardant? La fin de la trilogie Julie Delpy/Ethan Hawke/ Richard Linklater avec « Before Midnight »?
Belles reprises
De ce que j’ai déjà vu, je mise sur trois reprises magnifiques : « Les parapluies de Cherbourg » de Jacques Demy et « Le choix de Sophie » d’Alan J. Pakula ou « Femmes au bord de la crise de nerfs » de Pedro Almodovar.
Sinon, c’est du côté des enfants qu’il faut traîner avec « Ploddy – la voiture électrique mène l’enquête » et surtout l’hilarant « Moi, moche et méchant 2 ».
Ou encore, fréquenter les festivals, celui des Champs Elysées, d’Annecy, de Cabourg ou de Paris Cinéma. Voire la Fête du cinéma. Mais, là, on sera déjà en juillet, la donne sera différente.
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