Les Tops 5 de Charlotte Silvera

Les femmes et le 7ème art, c’est une longue histoire mal connue. Pour l’honorer, Cine-Woman demande à tou(te)s les 5 films de femmes et les 5 rôles féminins qui les ont marqués. La réalisatrice Charlotte Silvera nous a confié sa liste.

Les choix de Charlotte Silvera

« J’ai tout appris en regardant des films » prétend Charlotte Silvera. Dès l’adolescence,  elle s’emballe pour le cinéma en animant le ciné-club de son lycée parisien. Son imagination débordante et sa nature volontaire la poussent à devenir cinéaste (après avoir rêvé d’être peintre), à écrire des scénarios originaux où les personnages très souvent féminins cherchent à échapper à leur destin. Elle a par exemple écrit Belles et rebelles, un western de femmes, « une sorte de Thelma & Louise en bétaillère » qu’elle confierait volontiers à une réalisatrice de comédie audacieuse. Depuis Louise l’insoumise en 1985, inspiré de son enfance, Charlotte Silvera a réalisé 5 longs métrages, de 2 téléfilms, des documentaires, des clips. Dernier film en date : son portrait d' »Etienne Roda-Gil, un homme de paroles« , diffusé sur Paris Première.

Mes 5 films de femmes préférés

1- Les petites marguerites de Vera Chytilova

2 – India Song de Marguerite Duras

5 – Zero Dark Thirty de Kathryn Bigelow.

Une oeuvre salutaire des méthodes « viriles » des américains pour torturer, ce que Steven Spielberg a honteusement escamoté dans Le pont des espions,  son dernier film alors qu’il montre celles des Soviétiques.

2- Giuletta Massina dans Les nuits de Cabiria de Federico Fellini – une grande femme petite jouant passionnément l’émerveillement de l’amour et du monde… et dont les hommes se jouent

3- Céline Sallette dans Geronimo de Tony Gatlif: j’y vois tellement en elle la Signoret la grâce et la détermination, ce regard si pénétrant et vrai.

4 – Julia Roberts dans Erin Brockovich, seule contre tous de Steven Soderbergh : moderne et insoumise dans ce film, Julia Roberts représente l’éclat, la rebelle, la conviction

5- Annie Girardot dans Prisonnières que j’ai eu tant de plaisir à faire jouer sans fard ni artifice pour interpréter une « droit commun ». Giuletta Salavadori, sa fille, se partage deux séquences dans ce film