La belle histoire de Coline Serreau
Dans un seul en scène, baptisé La belle histoire, Coline Serreau revient sur sa vie et son œuvre en une série de tableaux souvent drôles, parfois trop anecdotiques.
Drôle (d’) hommage
Seule réalisatrice européenne à avoir dépassé les 10 millions d’entrées pour un de ses films, Coline Serreau retrace son parcours en s’arrêtant sur des moments, des actes de création ou de bravoure qui ont composé sa vie.
Elle commence par son enfance pauvre mais si chère dans la Drôme en rendant hommage à l’éducatrice révolutionnaire et engagée dont elle a suivi l’enseignement : Marguerite Soubeyran. Une éducation libre, dans la nature qui a fondé une partie de sa personnalité et lui a donné le goût du trapèze, une conscience écologique et une profonde admiration pour les femmes.
La belle histoire et tous les arts
Coline Serreau poursuit en révélant comment est né son talent de scénariste et son don inné du public. Elle revient ensuite sur les obstacles qu’elle a dû surmonter pour réaliser son énorme succès Trois hommes et un couffin puis se régale en interprétant le monologue culte que Maria Pacôme adresse à Vincent Lindon dans La Crise. Formée aux arts du cirque, Coline Serreau montre un extrait de ses prouesses de trapéziste, issu de La Belle Verte, comme elle évoquera plus tard sa formation de musicienne, d’organiste et de chef de chœur, le tout avec humour.
Même si tout est drôle, et parfois tendre, son texte a parfois du mal à dépasser les anecdotes au delà des souvenirs et de quelques extraits d’oeuvre. Un d’entre eux domine largement – et alors, l’explication que Coline Serreau donne apparaît plus que tangible – : la mise en scène de La Chauve Souris de Johann Strauss II, littéralement époustouflante!