J7 -75e Festival de Cannes
Ce J7 -75e Festival de Cannes sera celui des stars ou ne sera pas.
J7 – la journée des stars
« T’es à Cannes? Tu dois voir des stars ? ». Des stars, des pas trop stars, on en voit toute la journée, surtout sur les écrans ou sur les marches quand on assiste à la montée, c’est-à-dire pas souvent. J’ai raté Tom Cruise, Tom Hanks, Kirsten Stewart, Julia Roberts ou Sharon Stone mais… je me suis lavée les mains à côté de Chiara Mastroianni au 3e étage du Palais !
Aujourd’hui, le Festival fête sa 75e édition avec donc une montée des marches extraordinaire et une soirée au diapason. Et la projection du film de Louis Garrel, L’innocent. Un colloque est aussi organisé avec comme question : « c’est quoi être cinéaste aujourd’hui? » auquel le Festival de Cannes a répondu : c’est être un homme blanc cisgenre de plus de 60 ans. Aucune réalisatrice n’avait été conviée. Les réseaux sociaux ont été, à juste titre, intraitables. Non mais !
La star des morts et de sa propre vie
Pour ma part, je vais voir le film qu’Annie Ernaux et son fils David ont réalisé à partir des films de famille, Les années Super 8. Ce court montage d’archives -63 mn- savamment commenté par Annie Ernaux elle-même est intelligent et réjouissant tant cette star de la littérature a le sens de l’observation et de la formule.
Mon autre star de la journée s’appelle Isabelle Benkemoun puisque c’est elle qui va me donner les clefs de l’appartement que je récupère demain. Il est fort bien placé entre la Gare et le Gray d’Albion en plein cœur d’une rue sur-animée mais sur cour donc parfaitement au calme. Isabelle revient des îles de Lerins et me convainc elle aussi d’y aller dimanche (un havre de paix et de nature à 15 mn en bateau de Cannes). Après ce rendez-vous détendue sur une plage et au soleil, je passe à la terrasse des journalistes où France 3 Côte d’Azur m’interviewe. Je donne quelques nouvelles sur les femmes et le cinéma… c’était drôle!
J7 -75e Festival de Cannes, celui du plus mauvais film
Puis, je file voir un pur film de mec à la Quinzaine : Funny pages d’Owen Kline qui sera pour moi le plus mauvais du festival, l’histoire d’un ado américain libidineux et boutonneux qui veut faire de la BD et rompt pour cela avec son milieu d’origine. Il faut dire que ses parents sont tellement cons qu’on ne peut pas lui reprocher ! La salle est morte de rire. Je me demande ce que je fous là !
Je me remonte le moral en dînant avec Gautier Réjou qui s’occupe des courts-métrages à France TV. On s’est rencontré dans un jury à L’île rousse en Corse. C’est sympa, détendu. Il m’invite ensuite à la Soirée des Talents Adami au Silencio. Cette fois il y a du monde et l’ambiance est bonne.
La superbe Maïmouna Doucouré, dans sa magnifique robe lamée cuivrée faite sur elle, doit vite rendre ses bijoux quand on se croise mais revient aussitôt et me raconte sa soirée des 75 ans où elle s’est retrouvée assise entre Guillermo Del Toro dont elle adore les films et avec qui elle a eu un bel échange et Jacques Audiard, moins disert, avant de se retrouver sur scène parmi les 75 réalisateurs invités. Elle est brillante Maïmouna, en toutes circonstances. Je l’adore, vraiment et suis sûre qu’elle est partie pour une belle carrière. La soirée est top, le monde afflue… je revois Patrick Fabre, Pascale Arbillot, les Quentin Delcourt et Ménard, etc etc, je perds Gautier dans le flot mais c’est une belle soirée folle et dense.