FIFIB 2020
Retour sur la 9e édition du Festival International du Film Indépendant de Bordeaux, le FIFIB 2020, sous le prisme du féminin.
Les femmes au FIFIB 2020
La 9ème édition du Festival International du Film Indépendant de Bordeaux s’est tenue du 14 au 19 octobre 2020. Sylvie-Noëlle, nouvelle rédactrice de Cine-Woman, était sur place. Elle en dresse un bilan qui souligne la mise à l’honneur de plusieurs héroïnes lumineuses, vibrantes et inspirantes en rébellion contre l’ordre établi, leurs familles ou leurs propres pulsions, mais toujours inspirantes.
Elle livre aussi deux coups de cœur – Rouge de Farid Bentoumi et Passion simple de Danielle Arbid – parmi les longs métrages en compétition. Des coups de cœur immédiats pour le récit de trois héroïnes solaires et courageuses : les deux lanceuses d’alerte Nour (Zita Henrot) et Emma (Céline Salette) de Rouge de Farid Bentoumi et l’amoureuse Hélène (Laetitia Dosch) de Passion simple. Elle en a profité pour s’entretenir longuement avec les cinéastes Danielle Arbid et Farid Bentoumi mais aussi avec la comédienne Laetitia Dosch à qui le FIFIB consacrait un Focus sur quelques-uns de ses films et lui reconnaissant « un timbre entre élégance et gouaille, un visage de femme fatale ou d’adolescente qui invente une féminité inédite ». Elle a aussi rencontré l’actrice Alma Jodorowsky, membre du jury.
Des héroïnes remarquables
Malgré leurs qualités et leurs labels Cannes 2020, aucun de ces deux films en compétition ne figure au palmarès. Mais le FIFIB est un festival qui se veut souvent à la marge, « contre les idées reçues et les idées noires, qui décloisonne les genres et ne se laisse pas impressionner par le monde qui l’entoure ». Un festival qui revendique le fait de semer le doute.
Sylvie-Noëlle souligne aussi la présence charismatique des interprètes qui crèvent encore l’écran. C’est le cas de Lina Khoudri, déjà impressionnante dans Papicha de Mounia Meddour, mais elle confirme son charisme avec son rôle de Diana dans Gagarine de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh. Ophélie Bau, qu’on est heureux de voir dans un film qui n’est pas réalisé par Abdellatif Kechiche, joue quant à elle le rôle de Maya dans Vaurien de Peter Dourountzis. Femmes libres et hors système (Diana est une jeune fille rom et Maya vit dans un squatt), accompagnent un temps les héros masculins auprès desquels elles jouent un peu le rôle d’un Jiminy Cricket, suscitant leur amour, sinon leur intérêt. Sans parvenir vraiment à les influencer dans leurs projets.
Le palmarès du FIFIB 2020
Les différents jurys professionnels étaient composés pour les deux tiers de femmes. Il était même 100% féminin pour la compétition française : la chanteuse-comédienne Lio et les réalisatrices Maïmouna Doucouré et Delphine Gleize.
et Alma Jodorowsky pour le jury Contrebande, aux côtés du compositeur Johan Papaconstantino (qui a signé la musique du teaser du FIFIB https://youtu.be/Xevmm750E3k ) et du réalisateur Alexis Langlois.
Voici les longs métrages primés en 2020.
Compétition internationale
- La loi de Téhéran de Saeed Roustaee (Iran) – Grand prix
- Un printemps à Hong Kong de Ray Young (mention)
Compétition française
- The last Hillbilly de Diane Sara Bouzgarrou et Thomas Jenkoe – Grand prix ex-aequo
- Teddy de Ludovic et Zoran Boukherma – Grand prix ex-aequo
- Galperine et Amine Bouhafa pour Gagarine de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh