Ma reum
Déclaration d’amour à sa mère ou comédie potache sur le harcèlement scolaire? Ma Reum de Frédéric Quiring n’arrive pas à choisir sauf une seule option : la vulgarité.
En pleine régression
Arthur a 9 ans et une maman parfaite. Elle lui fait chaque jour des gâteaux délicieux et différents pour le goûter qu’il emporte à l’école. Elle ne vit que pour ses recettes qu’elle partage sur son blog et l’épanouissement de ce fils unique, adoré.
Depuis quelques temps, elle trouve qu’Arthur a changé. Elle mène l’enquête et découvre qu’il est le souffre-douleur d’une bande de trois garçons de sa classe. Il encaisse sans broncher, elle va le venger.
Une vengeance aux gros oignons
Elle mise sur le dialogue, mais, comme il ne mène à rien, elle passe à l’offensive. Pire, elle se met au niveau des potes de son fils pour leur faire la misère. Ça la rend dingue et nous aussi.
Une comédie sur le harcèlement scolaire? Pourquoi pas? Le sujet est si répandu, caché. Mais pourquoi l’avoir écrite et filmée régressive et vulgaire ? Les pets, la merde, la surenchère de mauvais goût sont-ils les seules blagues que parents et enfants partagent?
Ma Reum en roue libre
Alors que le sujet aurait mérité du tact, de l’intelligence, cette comédie outrancière en est totalement dénuée. Et elle ne prend de gants sur rien : en tous cas pas sur la maltraitante des parents envers les enfants, ce qui aurait pu être un sujet secondaire, mais auquel le réalisateur Frédéric Quivring (Sales gosses) n’a manifestement pas pris le temps de réfléchir.
Il ne s’est pas non plus interrogé sur la direction d’acteurs. La pétillante Audrey Lamy est en roue libre. Elle en fait des tonnes ! Et à vouloir mettre du burlesque dans des situations qui auraient pu être drôles ( son intrusion chez le copain par exemple), elle gâche tout effet comique. Sans parler du père lunaire et débile joué par Max Boublil !
Ras les pâquerettes
Bref, Ma reum – déjà, le titre (!)- , en plus de passer à côté du sujet, ne dépasse pas le niveau bien bas des comédies françaises grand public actuelles.
Une seule scène est à sauver, celle de la révélation lors du spectacle de fin d’année, et cela bien qu’elle tombe comme un cheveu sur la soupe. Bref, on file voir Roulez jeunesse et Eric Judor.
De Frédéric Quivring, avec Audrey Lamy, Charlie Lagendries, Max Boublil, Joey Starr, Michele Moretti….
2018 – France – 1h25
Jean
6 août 2018 @ 6 h 49 min
Je trouve que vous avez bien décrit ce film. Par ailleurs, je suis allé le voir dès sa sortie au ciné et je l’ai beaucoup aimé. C’est une histoire folle, mais qui décrit la triste réalité de certains enfants.