Après une année de films labellisés Cannes 2020, le 74e Festival de Cannes aura lieu en vrai mais à des dates inhabituelles : du 6 au 17 juillet 2021. 123 films, courts et longs, sont sélectionnés, dont 34 sont réalisés par des femmes. Soit moins d’un tiers. Tout change donc pour que rien ne change.
La sélection officielle 2021
Les annonces de l’équipe du 74e Festival de Cannes s’étalent depuis le 3 juin 2021. Difficile dans ce cas de faire de tenir les comptes… A 2 jours de l’ouverture du Festival de Cannes 2021, la sélection officielle comptait 86 longs métrages (!) dont 23 réalisés par des femmes et 27 courts. Sans compter ceux présentés au Cinéma de la plage.
Prenons le cas de la Palme d’honneur. Normalement, il n’y en a qu’une par édition. Là, il y en aura deux : une remise à l’actrice et réalisatrice américaine Jodie Foster, à l’ouverture du festival, l’autre en clôture au réalisateur italien, Marco Bellochio. Comme si la première ne suffisait, quand une seconde vient en diminuer la portée. Et bien sûr que l’un comme l’autre la mérite, ce n’est pas le sujet. Notons au passage que Marco Bellochio viendra en plus présenter son dernier film, Marx peut attendre, un documentaire très personnel sur le suicide de son frère jumeau à 29 ans.
Avant même l’ouverture officielle, le 74e Festival de Cannes pré-ouvrira avec
- The story of film : a new generation de Mark Cousins, l’ultime chapitre de sa grande oeuvre consacrée à l’histoire du cinéma.
La compétition officielle (24 films)
- Annette de Leos Carax (France) – film d’ouverture
- L’histoire de ma femme de Ildikó Enyedi (Hongrie)
- Benedetta de Paul Verhoeven (France)
- Bergman Island de Mia Hansen Love (France)
- Drive my car de Ryusuke Hamaguchi (Japon)
- Flag Day de Sean Penn (USA)
- Le genou d’Ahed de Nadav Lapid (Israël)
- Haut et fort de Nabil Ayouch (Maroc)
- Compartiment 6 de Juho Kuosmanen (Finlande)
- Julie (en 12 chapitres) de Joachim Trier (Norvège)
- La Fracture de Catherine Corsini (France)
- Les Intranquilles de Joachim Lafosse (Belgique)
- Les Olympiades de Jacques Audiard (France)
- Lingui, les liens sacrés de Mahamat-Saleh Haroun (Tchad)
- Memoria d’Apichatpong Weerasethakul (Thaïlande)
- Nitram de Justin Kurzel (Australie)
- France de Bruno Dumont (France)
- La fièvre de Petrov de Kirill Serebrennikov (Russie)
- Red Rocket de Sean Baker (USA)
- The French Dispatch de Wes Anderson (USA)
- Titane de Julia Ducournau (France)
- Tre Piani de Nanni Moretti (Italie)
- Tout s’est bien passé de François Ozon (France)
- Un héros d’Asghar Farhadi (Iran)
Hors Compétition (8 films)
- De son vivant d’Emmanuelle Bercot (France)
- Où est Anne Frank ? de Ari Folman– Israël (Animation)
- Emergency Declaration de Jae-Rim Han (Corée)
- The Velvet Underground de Todd Haynes (USA)
- Bac Nord de Cédric Jimenez (France)
- Aline de Valérie Lemercier (France)
- Stillwater de Tom McCarthy (USA)
- OSS 117, Alerte rouge en Afrique noire de Nicolas Bedos (France) – film de clôture
Séances de minuit (3 films)
- Suprêmes d’Audrey Estrougo (France)
- Tralala d’Arnaud et Jean-Marie Larrieu (France)
- Oranges Sanguine de Jean-Christophe Meurisse (France)
- Le marin des montagnes de Karim Aïnouz (Brésil)
- Cahiers noirs I et Cahiers noirs II de Shlomi Elkabetz (Israël)
- The star de Nadav Lapid (Israël)
- Babi Yar. Contexte de Sergei Loznitsa (Ukraine)
- Mi iubita, mon amour de Noémie Merlant – (France) – 1er film
- New Worlds : the craddle of a civilization de Andrew Muscato – (Grèce/États-Unis)
- Les Héroïques de Maxime Roy – (France) – 1er film
- Are you lonesome tonight ? de Wen Shipei – (Chine) – 1er film
- H6 de Yé Yé (France )– 1er film
- The year of the everlasting storm de Jafar Panahi (Iran), Anthony Chen (Singapour), Malik Vitthal (USA), Laura Poitras (USA), Dominga Sotomayor (Chili), David Lowery (USA), Apitchapong Weerasethakul (Thaïlande)
- The story of film : a new generation de Mark Cousins (Royaume-Uni) – film de pré-ouverture
Un certain regard (20 films)
La sélection « Un certain regard » se recentrera sur le jeune cinéma d’auteur et de recherche. Elle est composée de 18 films dont six premier longs métrages.
- Onoda – 10 000 nuits dans la jungle d’Arthur Harari – (France) – film d’ouverture
- Moneyboys de C.B Yi (Autriche) – 1er film
- Blue Bayou de Justin Chon (USA)
- Freda de Gessica Généus (Haïti) – 1er film
- A residence d’Alexey German Jr (Russie)
- Bonne Mère d’Hafzia Herzi (France)
- Noche de fuego de Tatiana Huezo (Mexique)
- Lamb de Vladimar Johansson (Islande) – 1er film
- Les promesses d’Hasan de Hasan Semih Kaplanoglu (Turquie)
- After Yang de Kogonada (USA)
- Et il y eut un matin d’Eran Kolirin (Israël)
- Les poings desserrés de Kira Kovalenko (Russie)
- Mes frères et moi de Yohan Manca – (France) – 1er film
- Women Do Cry de Mina Mileva et Vesela Kazakova (Bulgarie)
- Rehana Maryam Noor d’Abdullah Mohammad Saad (Bangladesh)
- Great Freedom de Sebastian Meise (Autriche)
- La Civile de Teodora Ana Mihai (Roumanie – Belgique) – 1er film
- Gaey Wa’r de Na Jiazuo (Chine) – 1er film
- The Innocents d’Eskil Vogt (Norvège)
- Un Monde de Laura Wandel (Belgique) – 1er film
Cannes Première (12 films)
- Serre-moi fort de Mathieu Amalric (France)
- Cow d’Andréa Arnold (Royaume Uni)
- Marx peut attendre de Marco Bellochio (Italie) – documentaire
- Cette musique ne joue pour personne de Samuel Benchetrit (France)
- Tromperie d’Arnaud Desplechin (France)
- Jane par Charlotte de Charlotte Gainsbourg (France) – 1er film
- In front of your face d’Hong Sang-Soo (Corée)
- Mothering Sunday d’Eva Husson (France)
- Evolution de Kornel Mundruczo (Hongrie)
- Vortex de Gaspar Noé – (Argentine-Italie)
- Val de Ting Poo et Leo Scott (USA)
- JFK revisited d’Oliver Stone (USA)
- Belle de Mamoru Hosoda (Japon) – Animation
Le cinéma pour le climat (7 films)
Autre nouveauté, le Festival de Cannes se veut vertueux et respectueux de l’environnement. Une taxe d’un 24€ par accréditation a été demandé à chaque festivalier lors de son inscription. La flotte automobile officielle sera à 60% hybride ou électrique. Les publications seront le plus possible dématérialisée avec une réduction souhaitée de 50% du volume. Le Tapis rouge changer moins souvent, les bouteilles plastiques toutes remplacées par des fontaines à eau et les déchets valorisés.
Et pour accompagner ce virage stratégique et très utile, une nouvelle sélection dite Le cinéma pour le climat a vu le jour. Elle comprend sept longs métrages :
- La Croisade de Louis Garrel – France
- Marcher sur l’eau d’Aïssa Maïga – Niger/France – documentaire
- Invisible Demons de Rahul Jain -Inde – documentaire
- Animal de Cyril Dion – France – documentaire
- I Am So Sorry de Zhao Liang – Chine – documentaire
- Bigger Than Us de Flore Vasseur – France – documentaire
- La Panthère des neiges de Marie Amiguet– France – documentaire
Les courts métrages (10 films)
Dix films courts (sur 3739 postulants inscrits) sont en lice pour la Palme d’or
- Pôle nord de Marija Apcevska – Macédoine du Nord, Serbie
- Déplacé de Samir Karahoda – Kosovo
- Det er i Jorden de Casper Kjeldsen – Danemark
- Orthodontics de Mahammadreza Mayghani – Iran
- Haut les coeurs d’Adrian Moyse Dullin – France
- A travers la brume de Diogo Salgado – Portugal
- Sideral de Carlos Segundo – Brésil, France
- Tous les corbeaux du monde de Tang Yi – Hong Kong
- Le ciel du mois d’août de Jasmin Tenucci – Brésil, Islande
- Absence de Wu Lang – Chine
La Cinéfondation (17 films)
C’est la relève du cinéma mondial. Pour sa 24e édition, la sélection de la Cinéfondation compte 17 courts métrages, 13 fictions et 4 animations, choisis parmi 1835 postulants.
- Billy Boy de Sacha Amaral – Argentine
- Prin oras circula scurte povesti de dragoste de Carina-Gabriela Dasoveanu – Roumanie
- L’enfant salamandre de Théo Degen – Belgique
- Bestie wokol nas de Natalia Durszewicz – Pologne
- Oyogeruneko de Huang Menglu – Japon
- Other half de Lina Kalcheva– Royaume-Uni
- Habikur de Mya Kaplan – Israël
- Bill and Joe go duck hunting d’Auden Lincoln-Vogel – Etats-Unis
- Frida d’Aleksandra Odic – Allemagne
- Rudé Bity d’Anna Podskalska – République Tchèque
- La caida de Vencejo de Gonzalo Quincoces – Espagne
- Cantareira de Rodrigo Ribeyro – Brésil
- Fonica M-120 de Oliver Rudolf – Hongrie
- Frie Maend d’Oskar Kristinn Vignisson – Danemark
- King Max d’Adèle Vincenti-Crasson- France
- Saint Android de Lukas von Berg – Allemagne
- Cicada de Toon Daewoen – Corée du Sud
Le cinéma de la plage (10 films)
Ces projections gratuites et ouvertes à tous ont lieu à la nuit tombée (début à 21h30) sur la Plage du Majestic. Aucun film de réalisatrice n’a été retenu. Dommage!
- Mardi 6 juillet : In the Mood for Love de Wong Kar-wai (2000, 1h38, Hong Kong/Chine)
- Mercredi 7 juillet : L’Épouvantail de Jerry Schatzberg (1973, 1h52, États-Unis)
- Jeudi 8 juillet : Tom Medina de Tony Gatlif (2021, 1h40, France/Suisse) – ciné-concert en avant-première
- Vendredi 9 juillet : Chat noir, chat blanc d’Emir Kusturica (1998, 2h10, Allemagne/France)
- Samedi 10 juillet : Le Sommet des Dieux de Patrick Imbert (2021, 1h34, France/Luxembourg) – animation – avant-première
- Dimanche 11 juillet : JFK (Director’s Cut) d’Oliver Stone (1991, 3h25, États-Unis/France)
- Lundi 12 juillet ou mardi 13 juillet (si intempéries) : Fast and Furious 9 de Justin Lin (2021, 2h23, États-Unis) – avant-première
- Mercredi 14 juillet : Feu d’artifice proposé par la Mairie de Cannes.
- Jeudi 15 juillet : Lovers Rock de Steve McQueen (2020, 1h08, Royaume-Uni)
- Vendredi 16 juillet : Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet (2001, 2h01, France/Allemagne)
- Samedi 17 juillet : David Byrne’s American Utopia de Spike Lee (2020, 1h45, États-Unis)
© Photographie de Spike Lee avec l’autorisation de Bob Peterson & Nike © Tous droits réservés
Graphisme © Hartland Villa ©Rousslan Dion, Bonne Pioche Cinéma/ Christophe Brachet pour Mandarin Porduction-Gaumont-M6 Films-Scope Pictures