Avec 55 films retenus pour en Sélection Officielle, dont 11 réalisés par des femmes, la 71e édition du Festival de Cannes fait moins bien qu’en 2017.
La sélection officielle
En 2017, on ne parlait pas d’année record, mais l’augure était meilleure qu’en 2018 pour les réalisatrices. En 2018, elles ne sont que 11 à avoir les honneurs de la Sélection Officielle. Trois seulement sont en compétition et donc en lice pour la Palme d’or. Les huit autres sont à Un certain Regard, dans l’antichambre de la compétition.
Aucune n’a le droit à un hommage spécial, ni à une master-class. Pour fêter les 40 ans de Grease, seul John Travolta est invité, par exemple, pas Olivia Newton-John. En revanche, elles sont à figurer à Cannes Classics.
La compétition officielle
22 films dont 21 en compétition et 3 films réalisés par des femmes (en rose) (en gras les films français). A part Alice Rohrwacher, déjà récompensée du Grand Prix en 2014 pour Les Merveilles, les deux autres réalisatrices accèdent pour la première fois à la voie royale, celle de la Palme d’Or. Si Nadine Labaki a déjà été retenue à la Quinzaine des réalisateurs en 2007 avec son premier film Caramel puis à Un certain regard en 2011 avec Et maintenant on va où? , Eva Husson (Bang Gang) découvre Cannes.
- Everybody knows d’Asghar Farhadi (film d’ouverture) – 2h12
- En guerre de Stéphane Brizé – 1h53
- Le poirier sauvage de Nuri Bilge Ceylan – 3h08
- Ayka de Sergey Dvortsevoy – 1h40
- Dogman de Matteo Garrone – 1h42
- Le livre d’image de Jean-Luc Godard – 1h25
- Un couteau dans le coeur d’Yann Gonzalez – 1h40
- Netemo Sametemo (Asako I & II) de Ryusuke Hamaguchi – 1h59
- Plaire, aimer et courir vite de Christophe Honoré – 2h12
- Les filles du soleil d’Eva Husson – 1h55
- Les éternels de Jia Zhang-Ke – 2h21
- Une affaire de famille de Kore-Eda – 2h01
- Capharnaüm de Nadine Labaki – 2h
- Burning de Lee Chang-Dong – 2h28
- Blackkklansman de Spike Lee – 2h08
- Under the silver lake de David Robert Mitchell – 2h19
- Trois visages de Jafar Panahi – 1h40
- Cold war de Pawel Pawlikowski -1h24
- Heureux comme Lazzaro d’Alice Rohrwacher – 2h05
- L’été de Kirill Serebrennikov – 2h06
- Yomeddine d’A.B. Shawky (1er film) – 1h37
- L’homme qui a tué Don Quichotte de Terry Gilliam (film de clôture) – 2h12
Un Certain Regard
18 films sont en lice pour la compétition Un certain Regard dont 8 (un record !) sont réalisés ou co-réalisés par des femmes. La moitié y présente leur premier, ce qui les place en lice pour la Caméra d’Or. Espérons qu’elles se retrouvent à l’un ou l’autre des palmarès.
- Donbass de Sergei Loznitsa (film d’ouverture) – 2h01
- Gräns d’Ali Abbasi – 1h48
- Sofia de Meryem Benm’barek (1er film) – 1h20
- Les chatouilles d’Andréa Bescond et d’Eric Metayer (1er film) – 1h43
- Un grand voyage vers la nuit de Bi Gan – 2h10
- Manto de Nandita Das – 1h52
- À genoux les gars d’Antoine Desrosières – 1h38
- Girl de Lukas Dhont (1er film) – 1h40
- Meurs, monstre, meurs d’Alejandro Fadel – 1h46
- Gueule d’ange de Vanessa Filho (1er film) – 1h48
- Euforia de Valeria Golino – 1h55
- Mon tissu préféré de Gaya Jiji (1er film) – 1h35
- Friends (Rafiki) de Wanuri Kahiu – 1h22
- Les moissonneurs d’Etienne Kallos (1er film) – 1h46
- In my room d’Ulrich Köhler – 1h59
- L’ange de Luis Ortega – 2h02
- Les morts et les autres de Renée Nader Messora et João Salaviza – 1h54
- La tendre indifférence du monde d’Adilkhan Yerzhanov – 1h40
En revanche dans toutes les séances hors compétitions, aucun film de femme n’a été retenu cette année.
Hors compétition
- Solo : a Star Wars story de Ron Howard – 2h15
- Le grand bain de Gilles Lellouche – 2h02
- The house that Jack built de Lars Von Trier – 2h35
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Séances de minuit
- Fahrenheit 451 de Ramin Bahrani – 1h40
- Whitney de Kevin Macdonald – 2h
- Arctic de Joe Penna (1 er film) – 1h37
- Gongjak de Yoon Jong-Bin – 2h20
Séances spéciales
- 10 years Thaïland d’Aditya Assarat, Wisit Sasanatieng, Chulayarnon Siriphol et d’Apichatpong Weerasethakul – 1h35
- L’Etat contre Mandela et les autres de Nicolas Champeaux et Gilles Porte – 1h45
- Another day of life de Raul De la Fuente et Damian Nenow – 1h26
- Le grand cirque mystique de Carlos Diegues – 1h45
- La traversée de Romain Goupil – 2h19
- Libre de Michel Toesca – 1h40
- Les âmes mortes de Wang Bing – 8h16
- Le pape François – un homme de parole de Wim Wenders- 1h36
Cannes Classics
Cinq réalisatrices ont les honneurs de la sélection Cannes Classics, dont deux, Margarethe von Trotta et Jane Magnusson, parce qu’elles se ont intéressés à Ingmar Bergman, célébré avec Le Septième Sceau. Ce sont pourtant les trois autres qui intéresseront le plus Cine-Woman. En premier lieu, Pamela B. Green dont le documentaire, Be Natural, est consacrée à Alice Guy. La première réalisatrice au monde est enfin saluée à Cannes ! Il était temps. Autre hommage attendue, celui à Safi Faye, la première femme noire à avoir réalisé un long-métrage. Enfin, Jane Fonda, une des actrices les plus intrigantes, donne lieu à un autre documentaire qui, s’il est bien fait, devrait être passionnant.
- Miss Daisy et son chauffeur de Bruce Beresford – 1h40
- Le septième sceau d’Ingmar Bergman – 1h36
- Guerre et paix. Film 1. Andrei Bolkonsky de Sergey Bondarchuk – 2h27
- Les yeux d’Orson Welles de Mark Cousins – 1h55
- Le voleur de bicyclette de Vittorio De Sica – 1h29
- Battement de coeur d’ Henri Decoin – 1h37
- Hyènes de Djibril Diop Mambety – 1h50
- Grand-père, raconte-nous… de Safi Faye – 1h52
- Enamorada d’Emilio Fernandez – 1h39
- Be natural : the untold story of Alice Guy-Blaché de Pamela B. Green – 2h00
- Quatre chemises blanches de Rolands Kalnins – 1h20
- Coup pour coup de Marin Karmitz – 2h13
- 2001: L’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick – 2h44
- Jane Fonda in five acts de Susan Lacy – 1h30
- Bergman – a year in life de Jane Magnusson – 1h57
- Les diamants de la nuit de Jan Nemec Demanty – 1h18
- Voyage à Tokyo d’ Ozu Yasujiro – 2h15
- Cyrano de Bergerac de Jean-Paul Rappeneau – 2h15
- Cinq et la peau de Pierre Rissient – 1h35
- La religieuse de Jacques Rivette – 2h15
- A Ilha dos amores de Paulo Rocha – 2h49
- Joao et le couteau de George Sluizer – 1h30
- L’heure des brasiers de Fernando Ezequiel Solanas – 1h25
- Lamb de Paulin Soumanou Vieyra 18’
- A la recherche d’Ingmar Bergman de Margarethe von Trotta – 1h45
- La garçonnière de Billy Wilder – 2h05