Bien sûr que le cinéma aide à (r)éveiller les consciences ! La preuve avec ces 100 grands films bons pour la planète, écrit par Véronique Le Bris et préfacé par Yann Arthus-Bertrand, publié par Arte et Gründ. Dans toutes les bonnes librairies le 10 novembre 2022.
(Ap)prendre conscience
Si le cinéma est bien, comme le disait Vincent Lindon lors du Festival de Cannes dont il présidait le jury, cette arme d’émotions massives pour éveiller les consciences et bouleverser les indifférences, que peut-il pour la planète?
Il peut beaucoup ! Né avec la révolution industrielle, à la fin du XIXème, le cinéma a d’abord servi à révéler des mondes inconnus, avant de promouvoir la conquête de l’homme sur la nature. C’est notamment l’âge d’or du western qui fait peu de cas de ce qui lui est étranger. Quand Hiroshima et Nagasaki sont rayés de la carte en quelques secondes, le cinéma japonais comprend le premier que l’homme est capable d’organiser sa propre destruction. S’en suivra toute une litanie de films catastrophe où l’humain court à sa perte qu’il a souvent lui-même provoquée. La préservation du vivant commence alors à devenir des enjeux.
100 grands films bons pour la planète ou comment apprendre en regardant
Tout en continuant à mélanger beauté du monde et menace de son intégrité, le cinéma évolue en suivant les soubresauts de l’écologie devenue politique. Les premières voix dissidentes se font entendre et de nombreuses initiatives s’invitent sur les écrans. On critique notre modèle de société consumériste et irrespectueux. On loue les initiatives individuelles qui défendent l’intérêt collectif contre celui toujours plus envahissant du profit et de l’argent quand beaucoup se désolent de l’invasion massive, agressive de l’homme sur le reste du monde vivant.
L’offre et les options sont riches. Mais comment choisir tant la quantité de films sur le sujet ne fait que s’étoffer chaque année ? 100 grands films bons pour la planète est justement là pour ça. Pour replacer l’écologie et la préservation du vivant au centre des préoccupations des spectateurs tout en leur donnant des éclairages et des conseils sur les oeuvres à voir, sur la manière de les comprendre, sur les contexte qui les ont vu naître. Certaines ont eu un succès colossal qui laisse parfois oublier le prix à payer contre l’environnement pour les fabriquer, d’autres à l’ambition plus modeste ont eu un impact incroyable…
100 grands films et bien d’autres…
Cette liste, forcément subjective, est une base qui respecte toutefois les critères de la collection, co-éditée part Arte et Gründ, 100 grands films… Elle débute avec Nanouk, l’esquimau, un des premiers documentaires à avoir montré la vie ailleurs, dans des conditions inaccessibles à la plupart des spectateurs d’alors, se poursuit dans une vingtaine de pays jusqu’à aujourd’hui. La France est volontairement représentée par une bonne trentaine de films, les Etats-Unis aussi malgré leur statut de pollueur leader. Tous les genres de cinéma, de l’animation au cinéma expérimental aussi.
Des coups de coeur parmi ces 100 grands films bons pour la planète ? Bien sûr, le premier va a l’histoire merveilleuse de L’homme qui plantait des arbres, initiée par Jean Giono et au destin extraordinaire, le second aux audacieuses que sont à leur manière, Coline Serreau et la Belle verte ou Woman at war et le dernier, au sublime Dersou Ouzala, emblème d’un cinéma japonais et asiatique plus que pertinent sur le sujet.
L’ensemble est préfacé par une référence sur le sujet : Yann Arthus-Bertrand. A lui seul et avec tous ces films, qui veillent à montrer les merveilles du vivant dont lui continue sans cesse à s’émerveiller, il a convaincu des millions de spectateurs.